Parlement européen
Un haut législateur de l'UE arrêté pour corruption présumée par un État du Golfe
La vice-présidente du Parlement européen, Eva Kaili, a été arrêtée dans le cadre d'une enquête sur des soupçons de corruption par un État du Golfe. Les procureurs belges pensent que le pays anonyme a tenté d'influencer le parlement avec de l'argent ou d'autres cadeaux.
Quatre autres personnes ont également été arrêtées, selon l'agence de presse AFP.
Les médias locaux ont suggéré que l'État du Golfe en question était le Qatar – mais un porte-parole qatari a déclaré qu'il n'était au courant d'aucune enquête et a nié toute faute.
Mme Kaili, législatrice au Parlement européen et l'une de ses 14 vice-présidentes élues, a été suspendue du groupe des socialistes et démocrates du parlement et expulsée du parti grec de centre-gauche Pasok.
Dans un communiqué, le groupe des socialistes et démocrates a déclaré qu'il avait une "tolérance zéro" pour la corruption et qu'il soutiendrait l'enquête.
Des espèces d'une valeur d'environ 600,000 632,000 € (515,000 16 $; XNUMX XNUMX £) ont été saisies par la police belge lors de XNUMX perquisitions à Bruxelles vendredi. Des ordinateurs et des téléphones portables ont également été saisis par la police afin d'examiner leur contenu.
Les enquêteurs soupçonnaient depuis plusieurs mois un Etat du Golfe d'influencer les décisions économiques et politiques du Parlement, a indiqué un porte-parole du parquet fédéral belge dans un communiqué.
L'État a été accusé de cibler des aides au parlement.
"Cela se fait en versant d'importantes sommes d'argent ou en offrant des cadeaux importants à des tiers occupant une position politique et/ou stratégique importante au sein du Parlement européen", indique le communiqué.
L'enquête plus large porte sur des organisations criminelles, la corruption et le blanchiment d'argent.
Les médias belges Knack et Le Soir a nommé l'État du Golfe Qatar sur la base d'informations provenant de "sources bien informées". Ces affirmations n'ont pas été vérifiées.
Un porte-parole du gouvernement qatari a déclaré à l'AFP: "Nous n'avons connaissance d'aucun détail d'une enquête. Toute allégation d'inconduite de la part de l'État du Qatar est gravement mal informée."
Le pays « opère en pleine conformité avec les lois et réglementations internationales », a-t-il ajouté.
Un porte-parole du Parlement européen a déclaré à Reuters qu'il ne commenterait pas une enquête en cours, mais qu'il travaillerait avec les autorités locales si nécessaire.
Le jour des arrestations, le 9 décembre, était la journée internationale de lutte contre la corruption, désignée par l'ONU et également marquée par le Parlement européen.
La corruption coûte à l'économie de l'UE entre 179 et 990 milliards d'euros par an, ce qui représente jusqu'à 6 % du PIB de l'UE en recettes fiscales et en investissements perdus, selon une estimation de 2016 citée dans un document publié par le Parlement européen à l'occasion de cette journée.
Le Qatar a été accusé à plusieurs reprises de corruption, y compris dans sa candidature pour accueillir la Coupe du monde de football 2022. Le pays a nié les allégations et a été innocenté de la corruption par la Fifa.
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