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Appel au boycott des produits israéliens : la France doit appliquer la décision de la CEDH

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La LDH, la FIDH et l'AFPS ont déféré au Comité des ministres du Conseil de l'Europe, l'échec de la France à mettre en œuvre un arrêt de juin 2020 de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).

Dans une communication envoyée le 13 avril 2021, la Ligue des droits de l'Homme (LDH), la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) et l'Association France Palestine Solidarité (AFPS) ont saisi le Comité des Ministres du Conseil de l'Europe – qui surveille l'exécution des arrêts de la Cour européenne des droits de l'homme (CtEDH) – les mesures très contestables prises par le gouvernement français pour mettre en œuvre un arrêt rendu par la Cour européenne des droits de l'homme le 11 juin 2020.

Dans son arrêt, la Cour a condamné la France en statuant en faveur de 11 militants alsaciens qui avaient été condamnés par la justice française pour avoir appelé au boycott des produits israéliens. L'arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme précise que l'appel au boycott pour des raisons politiques est spécifiquement protégé par la Convention européenne des droits de l'homme, les seules limites à cette liberté d'expression étant les cas d'incitation à la haine, à la violence ou à l'intolérance.

Dans un "dépêche" adressé par la ministre de la Justice aux procureurs le 20 octobre 2020, le gouvernement français a émis une interprétation déformée et biaisée : loin de rappeler la primauté de la liberté d'expression, il s'est contenté de demander aux procureurs de mieux étayer et qualifier leurs poursuites. Il continue à amalgamer délibérément le discours militant, dont l'appel au boycott des produits israéliens fait partie, avec le discours ou les actions antisémites, inacceptables par nature et punissables par la loi.

Par leur communication, la LDH, la FIDH et l'AFPS demandent au Comité des Ministres du Conseil de l'Europe d'intervenir pour que la dépêche du Ministre français de la Justice soit fondamentalement révisée. Ils demandent également l'abrogation des circulaires dites « Alliot-Marie / Mercier » de 2010 et 2012.

Malik Salemkour, président de la LDH, a déclaré : « L'appel civique et pacifique de ces militants au boycott des produits israéliens est protégé par le principe de la liberté d'expression et ne constitue pas une incitation à la discrimination ou à l'intolérance.

Antoine Madelin, directeur du plaidoyer de la FIDH, a déclaré : « En France, comme dans tout autre pays, l'expression des militants doit être protégée comme partie intégrante d'un nécessaire discours démocratique.

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Bertrand Heilbronn, président de l'AFPS, a déclaré : « L'appel au boycott des produits israéliens est un élément essentiel des efforts des militants en faveur des droits du peuple palestinien. La France doit se conformer pleinement à la décision de la Cour.

Pour plus d'informations, consultez le dossier de presse ici.

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