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Comité économique et social européen (CESE)

L'engagement renouvelé de l'UE dans la lutte contre la traite des êtres humains doit produire des résultats tangibles

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Le CESE soutient largement la nouvelle stratégie de l'UE contre la traite des êtres humains 2021-2025, mais attire également l'attention sur la nécessité d'intégrer la dimension sociale dans la politique.

La nouvelle stratégie de l'UE sur la lutte contre la traite présente une lacune en termes de droits des victimes et de dimension sociale. Les personnes victimes de la traite subissent des effets psychologiques dévastateurs pendant et après leur expérience. Le CESE estime que la situation des victimes n'est pas traitée de manière cohérente et humaine tout au long de la stratégie.

As Carlos Manuel Trindade, rapporteur du CESE avis, a souligné « La traite des êtres humains entraîne d'énormes souffrances chez les victimes, c'est une atteinte à la dignité. C'est pourquoi la dimension sociale doit être prise en compte dans la lutte contre la traite ».

La traite des êtres humains ne devrait pas avoir sa place dans la société d'aujourd'hui. Pourtant, il s'agit d'un phénomène mondial avec l'Union européenne qui a sa part.

Selon les dernières données disponibles, entre 2017 et 2018, plus de 14 000 victimes ont été enregistrées dans l'UE, la majorité d'entre elles étant des femmes et des filles soumises à l'exploitation sexuelle. Les trafiquants, pour la plupart des citoyens européens, sont pleinement conscients de la rentabilité de cette activité illégale, dont les bénéfices ont été estimés à 29.4 milliards d'euros pour la seule année 2015.

Face à l'augmentation du nombre de profits et de victimes, le CESE accueille favorablement la position de la Commission selon laquelle la directive anti-traite doit être mise en œuvre dans tous les États membres et son réexamen devrait se fonder sur une évaluation approfondie des limites identifiées et sur l'évolution de la traite des êtres humains, en particulier dans le recrutement et l'exploitation des victimes via Internet.

En tant que forme profondément enracinée de criminalité organisée, la traite des êtres humains n'a pas été facile à combattre et à cet égard, le rôle des États membres est primordial car ils doivent rester en avance sur les criminels, les utilisateurs et les exploiteurs des victimes. Le CESE invite les États membres à envisager de criminaliser l'utilisation de services exploités par les personnes victimes de la traite.

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En outre, le CESE souligne la nécessité d'améliorer les sanctions et approuve l'établissement de normes minimales au niveau de l'UE qui criminalisent les réseaux impliqués dans l'ensemble du processus de traite et d'exploitation des êtres humains.

Elle note cependant que la stratégie ne fait aucune mention de l'appui important apporté par les réseaux de solidarité communautaire et les partenaires sociaux dans la protection, l'accueil et l'intégration des victimes. Par conséquent, le Comité propose fermement que ces interventions et travaux fournis par les organisations de la société civile soient inclus et promus dans la nouvelle stratégie en tant qu'exemples de bonnes pratiques à reproduire.

Depuis 2002, l'UE lutte contre la traite des êtres humains et la proposition de stratégie dans ce domaine vise à consolider et à renforcer cette approche. La « Directive anti-traite » de 2011 a constitué une avancée majeure dans la lutte contre le phénomène, mais la traite continue de croître en Europe.

Compter la dimension sociale dans la mise en œuvre de la stratégie

Le plan ne prévoit aucune mesure pour reconnaître et faire respecter les droits des victimes, qui devraient être une préoccupation centrale dans l'affirmation de la dignité humaine et des droits de l'homme. Les victimes devraient se voir accorder le droit d'être intégrées dans la société d'accueil, au moyen d'un processus d'intégration approprié et accéléré. Le CESE recommande vivement à la Commission d'intégrer cette proposition dans la nouvelle politique.

La nécessité de créer des conditions économiques et sociales décentes et adéquates pour les personnes dans les pays d'origine, qui est le principal moyen d'entraver ou d'empêcher le recrutement des victimes de la traite, est également soulignée dans l'avis. Une attention particulière doit être attirée sur les personnes qui combinent la pauvreté multidimensionnelle avec d'autres caractéristiques spécifiques, vulnérables à l'exploitation et à la traite des êtres humains.

Le CESE estime que la protection des victimes à tous les stades, en particulier des femmes et des enfants, doit être correctement assurée. A cette fin, les organisations de la société civile opérant dans ce domaine et les partenaires sociaux doivent être impliqués à toutes les étapes du processus. Il y a une responsabilité partagée et le succès de cette entreprise dépend en grande partie de l'implication active de la société dans son ensemble et des messages diffusés par les médias et les réseaux sociaux.

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EU Reporter publie des articles provenant de diverses sources extérieures qui expriment un large éventail de points de vue. Les positions prises dans ces articles ne sont pas nécessairement celles d'EU Reporter.

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