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L'eurodéputée Norica Nicolai: `` Il est temps de retirer le cachet de la #corruption de la #Roumanie '' 

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lazaroiu_e_putin_probabil_verdictul_cazul_iohannis_dat_pana_alegeriL’unité dans la diversité est la devise principale de l’Union européenne. Nous fonctionnons comme une union d'Etats égaux, supposés nous respecter et accepter nos différences, écrit Député européen Norica Nicolai.

La Roumanie a toujours agi comme un étudiant sensé dans ses relations avec l'UE, désireuse de se développer en tant que nation et d'assurer une vie meilleure à ses citoyens. En tant que nouvel État membre de 2007, nous avons accepté le mécanisme de suivi de la justice (MCV), une stigmatisation qui nous donnait l'image d'un pays problématique, qui a besoin de rapports annuels pour s'améliorer. Ce mécanisme existe toujours, même s'il a souvent été utilisé comme un instrument politique pour renforcer ou affaiblir la confiance des différents gouvernements roumains. Pour le moment, le MCV est un prétexte pour garder mon pays en dehors de l'espace Schengen, contre tout argument juridique ou logique.

Depuis 2004, la Roumanie est sous l'influence de la droite. Les deux derniers présidents du pays sont issus de ces partis et ont continué à travailler dans cette direction, malgré les restrictions constitutionnelles. Durant toutes ces années, les régimes présidentiels et leurs proches ont presque tout contrôlé: des médias aux décisions politiques en passant par la justice et le monde des affaires.

Aujourd'hui, nous sommes arrivés à un point où la Roumanie dispose d'une justice sélective. Les fichiers de corruption sont masqués pendant dix ou 12 avant d’être révélés. Justice différée est justice refusée et j'ajouterais que justice différée entrave les efforts de l'État pour recouvrer les pertes économiques dues à la corruption.

L'ancien gouvernement, le gouvernement du président, a même adopté une ordonnance d'urgence donnant aux employés des services secrets le pouvoir d'exécuter des procédures pénales, ce qui est totalement contraire à la constitution. Cela légalisait une ingérence entre la justice et les services secrets, ce qui laisse beaucoup de place à l'interprétation dans la manière dont la justice est rendue, le tout sous le strict contrôle de la CE et au nom de la lutte contre la corruption.

Cette lutte contre la corruption, si fortement soutenue par Bruxelles, est devenue une chasse aux sorcières, les procureurs, les juges, les services secrets et le président protégeant tous leur influence dans le monde des affaires. La Roumanie n'est pas un pays pauvre, mais au fil des ans, elle a été très mal gérée, principalement dans l'intérêt des citoyens autres que ses citoyens. Les gouvernements ont été démolis ou amenés au pouvoir «grâce» à des allégations de corruption sélective.

Les socialistes ont remporté les dernières élections en décembre avec une nette majorité. Les Roumains avaient été déçus par la façon dont la droite dirigeait le pays et avait voté démocratiquement pour un changement. Depuis lors, toute action du gouvernement a été soit bloquée par le président, soit retournée par la presse de droite, de manière à inciter la population à descendre dans la rue et à manifester. Un grand nombre d'ONG et d'opérateurs proches des partis de droite et du président ont été impliqués dans l'organisation des manifestations anti-gouvernementales, grâce aux médias sociaux.

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Dans le même temps, dans cette atmosphère bruyante et agressive, la Roumanie perd des millions d'euros de fonds européens chaque jour depuis le blocage de ses agences gouvernementales. L'UE se réforme et notre président, en dépit de son rôle de modérateur, s'emploie à convaincre les dirigeants européens que le gouvernement socialiste en Roumanie est corrompu et que son ancien parti ne l'est pas.

Pendant ce temps, l'instabilité de la Roumanie inquiète nos partenaires dans les affaires économiques et étrangères. Il est triste de voir certains de nos politiciens venir à Bruxelles non pas pour faire pression pour notre pays, mais pour faire des déclarations négatives sur le gouvernement roumain. Ils fournissent la moitié des faits, donnant à maintes reprises le cachet de la «corruption» à notre pays. Cela doit cesser!

Je refuse d'accepter le fait que la Roumanie est un membre problématique de l'UE. Je suis au courant de cas de corruption dans des démocraties européennes plus matures, mais aucun des responsables de l'UE ne considère ces gouvernements comme de mauvais étudiants.

L’Europe se réforme aujourd’hui face à de nombreuses crises comme les migrations, le Brexit, le terrorisme et l’extrémisme. L’UE devrait également réformer la façon dont ses dirigeants agissent: moins politique et plus dans l’esprit de nos valeurs fondamentales, respect de nos propres différences et entre nos pays.

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EU Reporter publie des articles provenant de diverses sources extérieures qui expriment un large éventail de points de vue. Les positions prises dans ces articles ne sont pas nécessairement celles d'EU Reporter.

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