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Ouvrez Opinion Dialog: Kazakhstan proche de l'extradition des opposants politiques de l'UE

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photo_29144Le 7 novembre, la Cour d'appel d'Aix-en-Provence s'est engagée à examiner la demande d'extradition de la Russie Mukhtar Ablyazov (photo). Le 8 novembre, le tribunal espagnol Audiencia Nacional a décidé que Alexandr Pavlov, ancien chef de la sécurité de Mukhtar Ablyazov, pouvait être extradé vers le Kazakhstan.

France: Le cas de Mukhtar Ablyazov

Le but de l'audience de la Cour d'appel d'Aix-en-Provence, qui s'est déroulée le 7 novembre (des membres de la Fondation étaient présents pour observer l'audience), était lié à la demande d'extradition déposée par la Russie. En ce qui concerne les garanties faites par la partie russe, la demande sera désormais examinée parallèlement à la demande ukrainienne. La demande précédente (la Russie a déposé la deuxième demande) n'a pas été transférée par le ministère français de la Justice pour examen par le tribunal. Le but de l'audience était de déterminer la date de la première audience principale au cours de laquelle les questions de fond de l'affaire devraient être examinées. Elle aura probablement lieu le 12 décembre (la première et principale audition concernant la demande des organes ukrainiens étant prévue le 5 décembre).

L'affaire a été examinée par un pouvoir judiciaire de trois personnes (Président, du Juge-rapporteur référent, et le juge tertiaire). Lors de l'ouverture de la réunion, le juge rapporteur a défini les principales questions nécessitant un examen à différents stades de la procédure. Il a souligné que l'affaire soulève un certain nombre de difficultés qui nécessitent des informations supplémentaires, et donc il ne faut pas attendre une conclusion rapide.

Les questions clés identifiées comprenaient:

1) La demande fait valoir que l'extradition soit interrompue;

2) la nécessité de démontrer la mesure dans laquelle les actes incriminés à Ablyazov ont été commis en Russie;

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3) dans quelle mesure et sur quelle base la Russie souhaite le poursuivre pour des crimes qui auraient été commis en dehors de ses frontières (comme il ressort des documents), et;

4) l'existence de camps de travail et la possibilité d'obliger les prisonniers à effectuer des travaux de service public dans le système pénitentiaire russe (apparemment, la France mène des négociations approfondies avec la Russie sur cette question dans le cadre de la coopération avec le système judiciaire russe, car il est une pratique que la France n'accepte absolument pas).

Le procureur a souligné que la France ne doit pas violer les droits de l'homme et se conformer aux exigences de l'Ukraine et de la Russie s'il existe un risque qu'une telle conformité puisse entraîner une violation des droits.

L'avocat Bruno Rebstock, a souligné dans sa déclaration que:

- Le problème, qui demeure, c'est l'application de la détention et les difficultés de contact avec la famille (notamment le refus du droit de visite à son plus jeune fils).

- Les normes générales concernant le respect des droits de l'homme en Russie laissent beaucoup à désirer.

- Il n'y a pas de véritables garanties (exécutoires) assurant un traitement approprié d'Ablyazov en Russie.

- La Convention de Minsk, qui lie, entre autres, la Russie et le Kazakhstan, permet l'exécution d'extradition de la Russie vers le Kazakhstan.

- Les situations où les autorités russes ont déclaré une chose et en ont fait une autre sont bien documentées et fréquemment rencontrées.

Ablyazov lui-même a clairement déclaré qu'il ne donne pas son consentement à l'extradition et qu'il n'a rien à ajouter puisque sa position a été présentée par l'avocat.

En conclusion, le juge a souligné qu'à ce stade, la question la plus importante est d'obtenir des réponses sur le sort potentiel d'Ablyazov, suite à son éventuelle extradition vers la Russie. Il a noté que la Russie offre des garanties en vertu desquelles, sans le consentement de la France, l’extradition ultérieure d’Ablyazov vers un pays tiers ne sera pas entreprise et nie l’existence de camps de travaux forcés. Il a également attiré l'attention sur le fait que - comme la France - la Russie n'a pas de traité d'extradition avec le Kazakhstan.

Les questions importantes suivantes incluront la présentation de tous les rapports concernant l'affaire et les questions en jeu, la participation du procureur russe au contre-interrogatoire devant un tribunal français et l'obtention d'informations complémentaires de la Russie (dans le champ mentionné ci-dessus plus a soulevé des préoccupations concernant les droits de l'homme) nécessaire pour rendre un jugement.

Si le parti russe déclare que la participation du procureur dans le contre-interrogatoire et / ou la fourniture d'informations supplémentaires nécessite plus de temps, la date de la prochaine audience peut être reportée.

Espagne: Le cas de Alexandr Pavlov

Le 8 novembre, le tribunal espagnol Audiencia Nacional a confirmé en dernière instance l'extradition d'Alexandr Pavlov vers le Kazakhstan. Les juges ont voté 10: 7, les votes des trois juges qui se sont abstenus d'exprimer leur opinion sur l'affaire avant étaient décisifs. La décision du tribunal doit maintenant être confirmée par le gouvernement espagnol, qui a également le droit de prendre une décision politique de ne pas procéder à l'extradition. Le gouvernement devrait en débattre dans quelques semaines. Actuellement, l'avocat d'Alexandr Pavlov envisage de faire appel de cette décision devant la Cour européenne des droits de l'homme. Un recours contre la décision négative dans la procédure de demande d'asile de Pavlov à partir de juin 2013 est également à prévoir.

Selon Fondation Open Dialog Amnesty International et, Pavlov ne peut attendre la torture et un procès truqué au Kazakhstan.

Lien vers la déclaration faite par Amnesty International sur la décision du tribunal Auciencia Nacional: Espagne fixé à extrader l'homme au Kazakhstan, malgré le risque de torture

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