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Dévoiler le silence inquiétant de la Belgique sur le blocage du GNL russe

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Les attaques aériennes de la nuit dernière sur l'Ukraine, qui a tué quatre civils innocents et blessé des dizaines d'autres, rappellent brutalement la nécessité urgente d'un front uni contre ceux qui soutiennent l'agresseur, en particulier lorsqu'il s'agit des exportations de combustibles fossiles qui financent le trésor de guerre de la Russie.

Pourtant, alors que nous regardions les informations ce matin, une situation décourageante et déclaration faible a émergé de Tinne Van der Straeten, ministre belge de l'Énergie, concernant l'incertitude liée au blocage de l'accès du gaz naturel liquéfié (GNL) russe aux infrastructures gazières belges en utilisant une option offerte par l'UE, laissant la Belgique dans la position répréhensible de contribuer au trésor de guerre du Kremlin .

Une réforme du marché du gaz européen , convenu l’année dernière, devrait permettre aux pays de l’UE d’interrompre les livraisons de gaz et de GNL par gazoduc russe. Cet objectif serait atteint en leur offrant une option légale pour empêcher les entreprises russes de réserver de la capacité sur leurs infrastructures gazières. Néanmoins, le ministre belge de l'Energie a exprimé une profonde incertitude, déclarant : "Il n'est pas tout à fait clair si nous pouvons travailler avec cela".

La moitié du GNL russe entrant dans le port de Zeebrugge pourrait être interdit demain sans consulter les autres États membres de l'UE, car il est destiné à des marchés tiers en utilisant Zeebrugge comme plateforme de transbordement. À Terminal GNL Fluxys, les méthaniers russes de classe glace déchargent leur cargaison pour être récupérée par n'importe quel méthanier conventionnel à destination de la Chine ou de l'Inde.

Il est plus que consternant que le port belge de Zeebrugge, une porte d'entrée vitale vers les marchés mondiaux pour le gaz russe, reste largement ouverte malgré son rôle dans l’alimentation de la guerre russe. L’argument en faveur des contrats d’avant-guerre semble faible face aux conséquences dévastatrices du soutien à la mort d’Ukrainiens innocents. Nous devons considérer la situation dans son ensemble en permettant au GNL russe de circuler librement vers l’Europe et le monde entier. Le gouvernement belge soutient l'agresseur responsable de la dévastation actuelle en Ukraine.

L’UE dispose de nombreuses alternatives au gaz russe, stocks de gaz record, et une demande en baisse en raison du déploiement croissant de énergies renouvelables propres et rentables et l'amélioration de l'efficacité énergétique. Avec alternative Approvisionnements en GNL en provenance des États-Unis atteignant des chiffres records l'année dernière, la sécurité énergétique de l'UE n'est pas compromise par une éventuelle interdiction du GNL russe. La Belgique n’a tout simplement aucune excuse pour ne pas interdire dès maintenant le transbordement de GNL russe, et il est temps de s’interroger sur les motivations de cette réticence. De plus, étant donné conditions favorables du marché du gaz, la Belgique pourrait également interdire totalement l’accès aux infrastructures gazières pour tout GNL russe en accord avec les pays voisins.

Le russe Novatek ne devrait pas avoir le dessus sur la sécurité énergétique de la Belgique et de l'Europe. L’UE doit interdire de manière décisive l’exportation de technologies et d’équipements vitaux pour les projets russes, appliquer des contrôles à l’exportation et prendre des mesures strictes contre les entreprises qui violent ces interdictions.

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En tant que troisième importateur européen de GNL russe, la Belgique exerce une influence considérable. Le hausse récente de 57% des importations belges de GNL russe en décembre doit être considéré comme un appel à l’action, nécessitant des mesures immédiates pour réévaluer nos dépendances énergétiques. Toute mesure visant à restreindre les importations russes de GNL devrait impliquer des consultations avec les pays voisins, mais la Belgique ne peut pas utiliser cela comme excuse pour bloquer les progrès des efforts réussis visant à tarir le financement européen du trésor de guerre de Poutine.

Ne pas agir contre les exportations russes de GNL signifie contribuer directement à la subsistance financière de l’agresseur, perpétuant ainsi la destruction en cours. La société gazière belge Fluxys, qui poursuit sa coopération avec Novatek avec le consentement implicite du gouvernement belge, doit réévaluer immédiatement son rôle dans la facilitation des exportations russes de GNL.

La Belgique a l’opportunité de faire preuve de leadership dans l’engagement de l’UE en faveur de la sécurité internationale et de l’action climatique. En prenant une position décisive contre le GNL russe, la Belgique peut contribuer à un front uni qui affaiblit l’économie de Poutine, accélérant la fin de la guerre et promouvant une transition vers des énergies propres et renouvelables.

En ces temps difficiles, des décisions audacieuses sont nécessaires pour garantir que nos actions correspondent à nos valeurs et à nos aspirations pour un monde libéré des entraves des conflits financés par les combustibles fossiles.

Auteurs: Svitlana Romako, fondatrice et directrice de Razom We Stand & Oleh Savytskyi, directeur de campagne, Razom We Stand.

 Razom Nous sommes debout est une organisation ukrainienne active au niveau international, appelant à un embargo total et permanent sur les combustibles fossiles russes et à la fin immédiate de tout investissement dans les sociétés pétrolières et gazières russes en éliminant progressivement les combustibles fossiles à l'échelle mondiale.

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EU Reporter publie des articles provenant de diverses sources extérieures qui expriment un large éventail de points de vue. Les positions prises dans ces articles ne sont pas nécessairement celles d'EU Reporter.

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