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Débat gratuit sur Assange au Parlement européen

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Ce soir à 9h30, à l'initiative du Parti Pirate, le Parlement européen discutera du cas du journaliste emprisonné Julian Assange, qui devrait aboutir à son extradition par le Royaume-Uni. La Commission européenne (le haut représentant Borrell) et le Conseil européen (le président Michel) devront rompre leur silence sur Assange et s’exprimer aujourd’hui.

Le pirate Marcel Kolaja fera part de ses inquiétudes sur la situation d'Assange et les implications pour la liberté de la presse, ainsi que sur les risques sérieux pour la santé du fondateur de Wikileaks en cas d'extradition vers les États-Unis.
Marcel Kolaja, député et questeur du Parlement européen pour le Parti pirate tchèque, commente :

« La persécution de Julian Assange crée un dangereux précédent pour les journalistes, les lanceurs d’alerte et les défenseurs de la transparence du monde entier. Son cas ne concerne pas seulement un individu ; il s'agit du droit fondamental du public d'accéder à l'information qui oblige les gouvernements et les entités puissantes à rendre des comptes. Les citoyens ont le droit de connaître la vérité sur les actions de leurs gouvernements et des institutions puissantes qui affectent leur vie. Nous ne pouvons pas permettre que le monde devienne un endroit où les journalistes et les lanceurs d’alerte sont traités comme des criminels de guerre. Et le Parlement européen ne peut pas rester silencieux sur cette question.»

Markéta Gregorová, députée européenne du Parti pirate tchèque, commente :

«Lorsque j'ai participé à l'interrogatoire de Julian Assange à Londres en 2020, alors que le tribunal britannique avait décidé de ne pas l'extrader vers les États-Unis, j'ai mis en garde contre un optimisme excessif. Assange a gagné du temps, ce qui était crucial compte tenu de sa santé mentale et physique. Pourtant, la bataille pour sa victoire de principe se poursuit et il se trouve désormais confronté à une nouvelle épreuve. J'espère que cette fois encore, la justice britannique décidera de ne pas extrader l'un des combattants les plus éminents pour obtenir le libre accès à l'information. Et que cette fois, il dira haut et fort ce que les organisations de défense des droits de l’homme soulignent depuis longtemps : qu’Assange risque d’être extradé vers un pays dont les hauts responsables et les services secrets veulent ouvertement se débarrasser de lui. À l'heure où nous sommes encore aux prises avec les conséquences de l'assassinat d'Alexeï Navalny par le régime de Poutine, il est également nécessaire de rappeler les violations des droits de l'homme de notre côté « occidental ». Si nous voulons que notre condamnation de l’élimination des individus gênants dans les régimes autoritaires ait une quelconque pertinence, nous devons être clairs sur la manière dont nous abordons la liberté d’expression dans un monde démocratique.

Patrick Breyer, député européen du Parti pirate allemand, commente :

"Les doubles standards, simplement parce que les États-Unis sont un État allié, rendent l'Europe peu fiable. Les États-Unis veulent faire du fondateur de Wikileaks Julian Assange un exemple afin que personne n'ose divulguer des informations internes révélant des crimes de guerre, des détentions illégales, des violations des droits de l'homme et des actes de torture. la puissance mondiale. Pour nous, Pirates, une telle transparence est à la fois une mission et une obligation, car ce n'est qu'ainsi que les puissants pourront être tenus responsables des crimes d'État et que les abus de pouvoir pourront être stoppés. C'est pourquoi nous demandons la libération de Julian Assange.

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«Lorsque j'ai évoqué le cas Assange lors d'un voyage aux États-Unis avec la commission des affaires intérieures, des représentants du gouvernement m'ont dit que chaque journaliste serait poursuivi selon les mêmes normes. En d’autres termes, la liberté de la presse et du journalisme d’investigation, notre droit à la vérité et à la justice sont ici en jeu. Le monde se tourne désormais vers le Royaume-Uni et son respect des droits de l’homme et de la Convention relative aux droits de l’homme. La relation de la Grande-Bretagne avec l’UE est en jeu. »

A l'initiative des Pirates, un groupe de 46 députés européens issus de divers groupes politiques avaient auparavant adressé un dernier appel au ministre britannique de l'Intérieur pour protéger le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, et empêcher son éventuelle extradition vers les États-Unis. Dans une lettre adressée la semaine dernière au ministre britannique de l'Intérieur, les signataires ont souligné leurs inquiétudes concernant l'affaire Assange et ses implications pour la liberté de la presse, ainsi que les risques sérieux pour la santé d'Assange en cas d'extradition vers les États-Unis. Selon la lettre, le gouvernement américain tente pour la première fois d'utiliser la loi sur l'espionnage de 1917 contre un journaliste et un éditeur. Si les États-Unis réussissent et qu’Assange est extradé, cela signifiera une redéfinition du journalisme d’investigation. Cela étendrait la validité des lois pénales américaines au monde entier ainsi qu’aux citoyens non américains, mais sans étendre de la même manière la validité de la garantie constitutionnelle américaine de liberté d’expression.

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