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La Russie et la France en désaccord sur la situation sécuritaire au Mali

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Moscou et Paris se sont engagés dans un dialogue difficile ces dernières semaines concernant l'ancienne colonie française du Mali, qui, comme la plupart des pays du Sahel africain, tente de contrer le terrorisme islamiste associé à Al-Qaida, écrit Alexi Ivanov, correspondant à Moscou.

Plus récemment, cette question est revenue sur le devant de la scène lors des travaux de la session ordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies, y compris a été abordée par le ministre russe des Affaires étrangères Lavrov dans son discours. Ce sujet a été abordé lors de la rencontre du ministre russe avec son homologue français Jean-Yves Le Drian.

Le mécontentement de Paris, ainsi que de Berlin, également impliqué dans le soutien à la sécurité dans cette région de l'Afrique, a été provoqué par des informations faisant état de contacts entre les autorités maliennes et une certaine « compagnie militaire privée russe », qui s'est vu proposer de prendre la place du militaire français dans ce pays.

Comme il est déjà devenu une habitude dans la pratique internationale, le nom de la société militaire privée Wagner, qui est constamment associée au Kremlin, a refait surface.

Un certain nombre d'Etats du Sahel-Tchad africain, le Mali, le Niger, la Mauritanie et le Burkina Faso y combattent des terroristes islamistes entretenant depuis longtemps des liens avec le réseau international Al-Qaida et l'Etat islamique.

Cependant, en juin 2021, le président Emmanuel Macron a annoncé la fin de l'opération Barkhan, dans laquelle les troupes françaises opéraient au Sahel, et le transfert progressif des pouvoirs à la mission multilatérale.

Selon le président français, ces efforts internationaux seront menés par la task force Tacuba dirigée par la France, qui "donnera des recommandations, apportera une assistance et accompagnera les forces armées maliennes au Sahel".

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En Russie, les structures officielles représentées par le ministère des Affaires étrangères et l'attaché de presse présidentiel démentent tout contact avec les autorités maliennes sur la question de l'assistance militaire, niant catégoriquement qu'il y ait des « militaires russes » là-bas.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'exprimant lors de la 76e session de l'Assemblée générale des Nations Unies. Au cours de son discours, a évalué les relations entre la Russie et le Mali. Entre autres questions, Lavrov a souligné que les autorités de ce pays africain (Mali) « ont le droit de décider de manière indépendante quel vecteur de développement définir pour la politique étrangère et intérieure ». Le pays est « souverain et n'a pas besoin de diverses instructions des États occidentaux ».

Le ministre russe des Affaires étrangères a également attiré l'attention de l'Assemblée générale de l'ONU sur « l'inefficacité de l'opération militaire « Barkhan », dont les forces armées françaises sont responsables ».

Comme on le sait, la Russie contribue également à l'amélioration de la capacité de défense du Mali au niveau de l'État en y fournissant des produits militaro-techniques.

En Europe et à Paris, des responsables déclarent activement que le Mali serait en train de négocier avec la société militaire privée russe Wagner au sujet de l'introduction de leurs forces dans le pays. Cela a tendu les relations entre Moscou et Paris : la France a déjà mis en garde la Russie sur « les conséquences » de la présence de tout personnel militaire privé sur le territoire malien. Le Kremlin, quant à lui, "ne sait rien d'un éventuel accord".

Dans le même temps, le Mali ne confirme pas officiellement l'accord avec le groupe dit Wagner, mais son représentant du ministère de la Défense du pays n'a pas nié que les autorités entendent « diversifier leurs relations à moyen terme pour assurer la sécurité du pays ».

"Nous n'avons rien signé avec Wagner, mais nous négocions avec tout le monde", a déclaré à l'AFP le représentant.

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EU Reporter publie des articles provenant de diverses sources extérieures qui expriment un large éventail de points de vue. Les positions prises dans ces articles ne sont pas nécessairement celles d'EU Reporter.

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