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Qualité de l'air : le Conseil et le Parlement concluent un accord pour renforcer les normes dans l'UE

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La présidence du Conseil et les représentants du Parlement européen sont parvenus à un accord politique provisoire sur une proposition visant à fixer des normes européennes en matière de qualité de l'air à respecter dans le but d'atteindre l'objectif de zéro pollution, contribuant ainsi à un environnement sans substances toxiques dans l'UE d'ici 2050. Il vise également à aligner les normes de qualité de l’air de l’UE sur les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

L'accord doit encore être confirmé par les deux institutions avant de passer par la procédure formelle d'adoption.

"Pour l'UE, la santé de ses citoyens est une priorité. C'est ce que nous avons démontré aujourd'hui avec cet accord crucial qui contribuera à atteindre l'ambition zéro pollution de l'UE d'ici 2050. Les nouvelles règles amélioreront considérablement la qualité de l'air. nous respirons et nous aidons à lutter efficacement contre la pollution de l'air, réduisant ainsi les décès prématurés et les risques liés à la santé.
Alain Maron, ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé du changement climatique, de l'environnement, de l'énergie et de la démocratie participative

Principaux éléments de l'accord

Renforcer les normes de qualité de l’air

Avec les nouvelles règles, les colégislateurs ont convenu d'établir des normes européennes renforcées en matière de qualité de l'air pour 2030 sous la forme de valeurs limites et cibles qui sont plus proches des lignes directrices de l'OMS et qui seront régulièrement révisées. La directive révisée couvre une multitude de substances polluantes de l'air, notamment les particules fines et les particules (PM2.5 et PM10), dioxyde d’azote (NO2), dioxyde de soufre (SO2), le benzo(a)pyrène, l'arsenic, le plomb et le nickel, entre autres, et établit des normes spécifiques pour chacun d'entre eux. Par exemple, les valeurs limites annuelles pour les polluants ayant l'impact documenté le plus élevé sur la santé humaine, PM2.5 ainsi que  NON2, serait réduite de 25 µg/m³ à 10 µg/m³ et de 40 µg/m³ à 20 µg/m³ respectivement.

L'accord provisoire offre aux États membres la possibilité de demander, d'ici le 31 janvier 2029 et pour des raisons spécifiques et sous des conditions strictes, un report du délai pour atteindre les valeurs limites de qualité de l’air :

  • au plus tard le 1 janvier 2040 pour les zones dans lesquelles le respect de la directive dans les délais s'avérerait impossible en raison de conditions climatiques et orographiques spécifiques ou dans lesquelles les réductions nécessaires ne peuvent être obtenues qu'avec un impact significatif sur les systèmes de chauffage domestique existants
  • au plus tard le 1 janvier 2035 (avec possibilité de prolongation de deux ans supplémentaires) si les projections montrent que les valeurs limites ne peuvent pas être atteintes avant la date limite.

Pour demander ces reports, les États membres devront inclure des projections de la qualité de l'air dans leurs feuilles de route sur la qualité de l'air (à établir d'ici 2028) démontrant que le dépassement sera aussi court que possible et que la valeur limite sera respectée d'ici la fin de l'année. période de report au plus tard. Pendant la période de report, les États membres devront également régulièrement mettre à jour leurs feuilles de route et rendre compte de leur mise en œuvre.

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Feuilles de route, plans et plans d'action à court terme sur la qualité de l'air

En cas de dépassement d'une valeur limite ou cible ou d'un risque concret de dépassement des seuils d'alerte ou d'information pour certains polluants, le texte impose aux États membres d'établir :

  • an feuille de route sur la qualité de l'air avant l'échéance si, entre 2026 et 2029, le niveau de polluants dépasse la limite ou la valeur cible à atteindre d'ici 2030
  • plans de qualité de l'air pour les zones où les niveaux de polluants dépassent les valeurs limites et cibles fixées dans la directive après la date limite
  • plans d'action à court terme fixant des mesures d'urgence (par exemple restriction de la circulation des véhicules, suspension des travaux de construction, etc.) pour réduire le risque immédiat pour la santé humaine dans les zones où les seuils d'alerte seront dépassés

Les colégislateurs ont convenu d'inclure des exigences plus souples pour l'établissement de plans d'action en matière de qualité de l'air et à court terme dans les cas où le potentiel de réduction de certaines concentrations de polluants est sévèrement limité en raison des conditions géographiques et météorologiques locales. En ce qui concerne l'ozone, dans les cas où il n'existe pas de potentiel significatif de réduction des concentrations d'ozone au niveau local ou régional, les colégislateurs ont convenu d'exempter les États membres de l'établissement de plans de qualité de l'air, à condition qu'ils fournissent à la Commission et au public avec une justification détaillée de cette exemption.

Clause de révision

Le texte provisoirement convenu appelle la Commission européenne à revoir les normes de qualité de l'air par 2030 et tous les cinq ans par la suite, afin d'évaluer les options d'alignement sur les récentes directives de l'OMS et les dernières preuves scientifiques. Dans son réexamen, la Commission devrait également évaluer d'autres dispositions de la directive, notamment celles relatives au report des délais de réalisation et à la pollution transfrontalière.

Sur la base de son examen, la Commission devrait ensuite présenter des propositions visant à réviser les normes de qualité de l'air, à inclure d'autres polluants et/ou à proposer de nouvelles mesures à prendre au niveau de l'UE.

Accès à la justice et droit à indemnisation

La directive proposée contient des dispositions visant à garantir l'accès à la justice à ceux qui ont un intérêt suffisant et souhaitent contester sa mise en œuvre, y compris les ONG de santé publique et environnementales. Toute procédure de contrôle administratif ou judiciaire doit être juste, opportun ainsi que  pas trop cher, et les informations pratiques sur cette procédure devraient être rendues publiques.

Selon les nouvelles règles, les États membres devraient veiller à ce que les citoyens ont le droit de réclamer et d'obtenir une indemnisation lorsque des dommages à leur santé sont survenus à la suite d'une violation intentionnelle ou par négligence des règles nationales transposant certaines dispositions de la directive.

Le texte tel qu'amendé par les colégislateurs clarifie et étend également les exigences imposées aux États membres pour établir sanctions efficaces, proportionnées et dissuasives pour ceux qui enfreignent les mesures adoptées pour mettre en œuvre la directive. Le cas échéant, ils devront tenir compte de la gravité et de la durée de l'infraction, de son caractère récurrent, des personnes et de l'environnement affectés par celle-ci, ainsi que des avantages économiques réels ou estimés tirés de l'infraction.

Photo par Frédéric Paulussen on Unsplash

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EU Reporter publie des articles provenant de diverses sources extérieures qui expriment un large éventail de points de vue. Les positions prises dans ces articles ne sont pas nécessairement celles d'EU Reporter.

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