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Parlement européen

Les députés demandent l'interdiction des "passeports dorés" et des règles spécifiques pour les "visas dorés" 

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Préoccupé par le fait que la citoyenneté européenne est à vendre, le Parlement propose de nouvelles règles communes pour résoudre les nombreux problèmes liés aux régimes de "citoyenneté/résidence par investissement", Séance plénière LIBE.

Mercredi 9 mars, les députés européens ont adopté un rapport d'initiative législative appelant la Commission à déposer une proposition d'ici la fin de son mandat. L'engagement de la Commission, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, du Royaume-Uni, du Canada et des États-Unis empêcher les riches Russes ayant des liens avec le gouvernement d'accéder aux "passeports dorés" a été soulevée lors du débat de lundi en plénière. Le texte a été adopté avec 595 voix contre 12 et 74 abstentions.

Interdire les "passeports dorés"...

Le Parlement souligne que les régimes de "citoyenneté par investissement" (CBI), en vertu desquels les ressortissants de pays tiers obtiennent des droits de citoyenneté en échange d'une somme d'argent, sapent l'essence de la citoyenneté de l'UE. Le Parlement décrit la pratique - en place à Malte, en Bulgarie et à Chypre - comme du "free riding", car les États membres vendent ce qui n'a jamais été destiné à devenir une marchandise. Les demandes ont été acceptées même lorsque les conditions n'étaient pas remplies, affirment les députés, et demandent que ces programmes soient progressivement supprimés en raison des risques qu'ils présentent.

...et réglementer les "visas dorés"

Notant les risques moins graves posés par les régimes de « résidence par investissement » (RBI), le Parlement demande que des règles de l'UE aident à lutter contre le blanchiment d'argent, la corruption et l'évasion fiscale, notamment :

  • Des vérifications rigoureuses des antécédents (également sur les membres de la famille des demandeurs et sur les sources de financement), des vérifications obligatoires dans les bases de données de l'UE et des procédures de vérification dans les pays tiers ;
  • des obligations de déclaration pour les États membres, y compris un système de « notification et consultation » pour permettre aux autres États membres de s'y opposer, et ;
  • exigences de résidence physique minimale (pour les demandeurs) et d'implication active, de qualité, de valeur ajoutée et de contribution à l'économie (pour leurs investissements).

Pas de passeports ni de visas pour les oligarques russes

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Le Parlement salue l'engagement des États membres concernés de limiter la vente de la citoyenneté aux Russes ayant des liens avec le gouvernement russe et demande que tous les programmes CBI et RBI de l'UE excluent les candidats russes avec effet immédiat. Les députés exhortent les gouvernements de l'UE à réévaluer toutes les demandes approuvées au cours des dernières années et à veiller à ce qu'"aucun individu russe ayant des liens financiers, commerciaux ou autres avec le régime de Poutine ne conserve ses droits de citoyenneté et de résidence". En outre, ils demandent à la Commission d'interdire aux ressortissants russes faisant l'objet de sanctions de l'UE de tous les régimes RBI.

Un système fragmenté et le rôle des intermédiaires

Les députés déplorent l'absence de contrôles de sécurité complets et de procédures de vérification dans les deux types de régimes, ajoutant qu'il ne devrait pas être possible de déposer des demandes successives dans différents États membres. Les États membres ne devraient pas se fier aux contrôles effectués par des acteurs non étatiques. Le Parlement demande un prélèvement européen d'un pourcentage significatif sur les investissements réalisés - jusqu'à la suppression progressive des "passeports dorés" et indéfiniment pour les "visas dorés". Il demande également à la Commission de faire pression sur les pays tiers qui bénéficient d'un voyage sans visa vers l'UE pour qu'ils emboîtent le pas.

Notant que les intermédiaires de ces systèmes ne sont ni transparents ni tenus pour responsables, le Parlement demande l'interdiction de leur participation aux RBI et une "réglementation stricte et contraignante" pour leur rôle dans les RBI, qui devrait inclure des sanctions.

Rapporteur Sophia in 't Veld (Rnew, T.-N.-L.) a commenté: «Ces programmes ne servent qu'à fournir une porte dérobée dans l'UE aux individus louches qui ne peuvent pas entrer en plein jour. Il est temps de fermer cette porte, afin que les oligarques russes et autres détenteurs d'argent sale restent à l'écart. Les gouvernements des États membres ont refusé de s'attaquer au problème, affirmant qu'il ne s'agissait pas d'une question européenne. Compte tenu de ce qui se passe actuellement, ils ne peuvent plus esquiver ce problème.

Prochaines étapes

La Commission doit préparer une proposition législative ou justifier sa décision de ne pas le faire.

Contexte

Au moins 130,000 2011 personnes ont bénéficié de régimes CBI/RBI dans l'UE de 2019 à XNUMX, générant des revenus de plus de 21.8 milliards d'euros pour les pays concernés. Des programmes CBI existent à Malte, en Bulgarie (où le gouvernement a déposé un projet de loi pour mettre fin au programme) et à Chypre (qui ne traite que les demandes soumises avant novembre 2020, qui ont toutes déjà été examinées, selon le gouvernement chypriote). Douze États membres ont des régimes RBI basés sur des montants et des options d'investissement divergents.

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EU Reporter publie des articles provenant de diverses sources extérieures qui expriment un large éventail de points de vue. Les positions prises dans ces articles ne sont pas nécessairement celles d'EU Reporter.

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