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Pourquoi la politique européenne de #Defence est-elle suspendue aux avions de combat belges?

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Depuis que le Parlement français a refusé de ratifier la Communauté européenne de défense (CED) dans 1954, l'Union européenne a lutté pour coordonner la politique de défense de ses États membres. Mais maintenant que la Belgique se prépare à remplacer sa flotte d'avions de combat par le lancement d'un appel d'offres appelé RFPG (demande de proposition du gouvernement), Paris donne un nouvel élan au plan en mettant 34 Rafale sur la table.

Présentée à Bruxelles par une délégation du ministère français de la Défense en mai, l'offre ne se limite pas à la simple fourniture des Rafale de Dassault. En effet, Paris a cherché à souligner la dimension politique du plan, qui comprend différents plans de coopération, la formation de pilotes et la mise en commun de diverses ressources (y compris des simulateurs et des pièces de rechange). La flotte de chasseurs aurait également accès à l'espace aérien français et au porte-avions Charles de Gaulle.

L'offre française s'accompagne également d'un retour économique de 20 milliards d'euros pour la Belgique, ainsi que de la création de 5,000 2000 emplois. Enfin, l'offre s'accompagne de transferts technologiques, et permettrait à la Belgique de peser sur le développement futur du Rafale, et de mettre en œuvre le programme FCAS (Future Combat Air System) visant à remplacer le Rafale et l'Eurofighter EF-XNUMX Typhoon - l'avion de combat. actuellement utilisé par l'armée de l'air allemande.

En d'autres termes, l'ambitieux projet français s'inscrit dans le cadre de la relance de l'objectif tant recherché de la mise en place d'une Union de défense européenne fonctionnelle. Et ça n'aurait pas pu arriver plus tôt.

La défense européenne, nécessaire maintenant plus que jamais

"Ce qui manque le plus à l'Europe aujourd'hui, ce dont la défense européenne a besoin, c'est d'une culture stratégique commune." Avec ces mots, Emmanuel Macron a appelé à la relance de la politique de défense et de sécurité commune de l'UE le 26 septembre 2017. Suite à la sortie prochaine du Royaume-Uni de l'Union européenne après des années d'hostilité au projet, la réticence de Donald Trump à continuer de financer l'OTAN, et la multitude de crises et de menaces aux frontières de l'Europe (telles que l'annexion de la Crimée, la crise des réfugiés, la vague d'attentats terroristes, le cyber-terrorisme, les crises au Moyen-Orient), la sécurité européenne doit être réévaluée.

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Certaines mesures ont déjà été prises. En novembre, 13, 2017, les ministres de la Défense et des Affaires étrangères de 23 des pays 28 de l'UE - y compris Belgique - a signé plus de vingt accords dans le but d'activer la coopération structurée permanente (CSP), première étape vers la mise en place d'une véritable union européenne de la défense. Cette avancée a été saluée comme un «moment historique» par la haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères, Federica Mogherini, fournissant un outil qui, selon elle, devrait «nous permettre de développer encore plus nos capacités militaires et de renforcer notre autonomie stratégique ".

Pour le moment, la coopération est axée sur le renforcement des capacités, telles que le développement et l'achat conjoints de matériel (drones, satellites, chars, transport militaire). "Après l'élection de Donald Trump, il est important que nous soyons capables, en tant qu'Européens, de s'organiser de manière indépendante", a déclaré la ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen. "Personne ne résoudra les problèmes de sécurité de l'Europe pour nous. Nous devons le faire nous-mêmes. "

Dans le même esprit, la France et l'Allemagne ont dévoilé un ambitieux programme d'avions de combat qui remplacerait le Rafale et l'Eurofighter d'ici 20 ans. Les ministères de la défense français et allemand se sont réunis le 5 avril 2018 pour formaliser cette étape clé vers l'objectif d'autonomie stratégique européenne - tant d'un point de vue industriel qu'opérationnel.

Le ministre belge de la Défense, Steven Vandeput, a récemment confirmé avoir reçu seulement deux offres pour l'appel d'offres de son pays - un américain et un britannique. Mais contrairement aux offres présentées par des compagnies américaines et britanniques pour la flotte de chasse belge, le projet préconisé par Paris et Dassault est pleinement compatible avec l'union de défense européenne. Comme Amaury Gatinois, un expert en veille concurrentielle, l'a souligné dans un article récent, ne pas prendre en compte l'offre française ne serait rien de moins que de poursuivre l'objectif de sécuriser l'Europe.

Alors que les rumeurs circulent selon lesquelles le gouvernement penche vers l'offre américaine, et que l'appel d'offres a en fait été décidé en 2015 - avant même son lancement -, le message envoyé aux voisins européens de la Belgique n'est pas très rassurant. Et c'est dommage, car Bruxelles ne devrait pas laisser passer l'opportunité de donner la priorité à l'Europe.

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EU Reporter publie des articles provenant de diverses sources extérieures qui expriment un large éventail de points de vue. Les positions prises dans ces articles ne sont pas nécessairement celles d'EU Reporter.

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