Serbie
La Première ministre serbe Ana Brnabic dit qu'elle est prête à démissionner malgré les protestations
Pendant cinq semaines consécutives, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées pour des rassemblements hebdomadaires antigouvernementaux à Belgrade, accusant une culture de la violence de la mort de 18 personnes lors de deux fusillades de masse en mai.
Les manifestants exigent la démission des responsables gouvernementaux et l'interdiction des émissions de téléréalité violentes, et un nouveau rassemblement est prévu vendredi.
Brnabic a déclaré que son gouvernement, dominé par le Parti progressiste serbe (SNS) au pouvoir, était prêt à rencontrer l'opposition et à discuter des moyens d'améliorer la situation.
"Quand la société est en crise, les pourparlers sont le seul moyen (...) et ils ne veulent pas parler. Je suis prête et vous pouvez compter sur ma démission", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse à Belgrade.
Les chefs de l'opposition ont déclaré qu'ils rencontreraient le gouvernement une fois que toutes leurs demandes, y compris la destitution du ministre de l'Intérieur et du chef des services secrets, seraient satisfaites.
Brnabic a déclaré qu'elle était favorable à une élection anticipée d'ici la fin de l'année, mais a laissé la décision au président Aleksandar Vucic.
Vucic a déclaré que lui et le gouvernement restaient prêts à des pourparlers avec l'opposition, mais si leur initiative échoue, des élections pourraient être prévues d'ici la fin de l'année.
"Nous pensons que nous trouverons des interlocuteurs. Sinon, nous irons aux élections, (...) (nous devrons) dissoudre le parlement, car il y a des délais (légaux)", a-t-il dit.
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