Conflits
Le Médiateur critique les commentaires de l'enquête sur les cartels
Médiateur européen Emily O'Reilly (photo) a demandé à la Commission européenne d'émettre des lignes directrices sur les déclarations publiques faites par les commissaires sur les enquêtes en cours. Elle a constaté que les déclarations de l'ancien commissaire à la concurrence, Joaquín Almunia, au sujet d'une enquête sur une entente en cours impliquant la banque française Crédit Agricole avaient créé une impression publique de partialité, que l'ancienne Commission était déjà parvenue à une conclusion sur la participation présumée de la banque à l'entente avant la fin de l'enquête. .
Emily O'Reilly a déclaré: "La nouvelle Commission devrait reconnaître la mauvaise administration qui s'est produite dans cette affaire sous la précédente Commission, s'excuser et veiller à ce que cela ne se reproduise plus. J'exhorte la Commission à publier des lignes directrices sur les déclarations publiques des commissaires sur enquêtes en cours. "
Enquête sur un cartel impliquant plusieurs banques
Le Crédit Agricole est l'une des banques enquêtées par la Commission européenne en raison de leur implication présumée dans une entente concernant des dérivés de taux d'intérêt libellés en euros (EIRD). Alors que quatre des banques ont réglé les charges en 2013, payant des amendes totalisant plus d'un milliard d'euros, le Crédit Agricole et deux autres banques ont rejeté les accusations. Leur enquête est toujours en cours.
En juillet 2014, le Crédit Agricole s'est plaint auprès du Médiateur du fait que, dans plusieurs déclarations publiques entre 2012 et 2014, le commissaire à la concurrence de l'époque avait violé son obligation d'impartialité en indiquant qu'il avait déjà pris une décision quant à l'implication de la banque dans l'entente.
La Commission a fait valoir que les déclarations servaient à assurer la transparence et à informer le public sur une affaire importante et n'était pas d'accord avec l'interprétation du plaignant.
Après avoir analysé les différents arguments et déclarations, le Médiateur a conclu que la Commission avait commis un cas de mauvaise administration. Elle a demandé à la Commission d'élaborer des lignes directrices sur les déclarations publiques des commissaires concernant les enquêtes en cours et l'a invitée à répondre par 30 Juin 2015.
Vous trouverez le texte intégral de la recommandation du Médiateur dans ce cas ici.
Le Médiateur européen enquête sur les plaintes pour mauvaise administration dans les institutions et organes de l'UE. Tout citoyen, résident ou entreprise ou association de l'UE dans un État membre peut déposer une plainte auprès du Médiateur. Le Médiateur offre un moyen rapide, flexible et gratuit de résoudre les problèmes avec l'administration de l'UE.
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