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La production de vin en Belgique est en plein essor – grâce au changement climatique

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Chuchotez-le doucement, mais la production de vin en Belgique connaît un véritable essor, écrit Martin Banks.

Cela est dû en partie à un phénomène que nous avons tous connu récemment : le changement climatique.

Le réchauffement des températures – clairement visible cet été dans toute l’Europe et dans le reste du monde – aide énormément les viticulteurs belges.

« Un meilleur temps signifie un meilleur raisin », déclare Pierre-Marie Despatures, qui fait partie d'une équipe qui dirige un vignoble biologique très performant près de Namur en Wallonie.

Son domaine viticole, le Domaine du Chenoy, s'est déjà fait un nom et ses vins se classent bien comparés à d'autres en France et ailleurs.

Pierre-Marie était présent pour expliquer quelques-uns des secrets de leur succès » lors de l'événement à Bruxelles le 7 septembre.

Les « Sofitel Wine Days », qui s'inscrivent dans une série d'événements similaires, ont été l'occasion de faire le point sur la production viticole en Belgique et également de goûter aux délices de l'offre culinaire du « The 1040 », un restaurant prisé du Sofitel Brussels Europe, situé dans le quartier européen de la ville.

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L'hôtel lui-même vient de rouvrir récemment son toit-terrasse/bar qui offre de belles vues panoramiques sur la localité. La terrasse, ouverte pour les boissons et les collations aux clients de l'hôtel et aux non-résidents, a été entièrement rénovée avec un nouveau toit et un nouveau revêtement de sol.

Bien entendu, la production viticole, comme l'explique Pierre-Marie, n'est pas nouvelle en Belgique.

En effet, le Domaine Du Chenoy fête cette année ses 20 ans. Durant cette période, il a survécu à tout, d'un incendie majeur à la crise économique en passant par la pandémie sanitaire, mais a réussi à prouver un grand succès.

La cave a été créée par un Belge, Philippe Grafe, qui a acquis le terrain en 2003. À l'époque, elle comprenait 11 hectares de terrain avec une pente de 15 pour cent exposée au sud.

Il y a cinq ans, Pierre-Marie et son frère Jean-Bernard, expert en vins, ont rejoint l'équipe de direction et ont dirigé une exploitation très réussie, aujourd'hui étendue sur 15 hectares.

Le domaine produit aujourd'hui environ 100,000 70 bouteilles par an, dont XNUMX % de vin mousseux (le reste étant du rouge, du blanc et du rosé).

Elle ne vend pas aux supermarchés mais aux petits détaillants et environ 20 pour cent de ses ventes de vin proviennent de son propre domaine en Wallonie.

La Belgique a, ces dernières années, été saluée pour la qualité de son vin mousseux.

Le vin mousseux belge a été sélectionné par les juges du concours international des vins de Bruxelles pour remporter le prix Révélation Internationale des vins mousseux 2019, devant plusieurs champagnes français. La Cuvée Prestige 2014 du Chant d'Éole à Quévy a battu 730 candidatures, dont plusieurs champagnes français pour la première fois en 26 ans d'histoire du concours.

Le résultat en a surpris plus d'un, notamment les concurrents français, à tel point qu'il a fallu revérifier les chiffres pour s'assurer que les dégustateurs ne s'étaient pas trompés.

Récemment, le géant de la distribution Colruyt a annoncé qu'il commencerait à produire ses propres vins biologiques en Belgique, les premières bouteilles apparaissant dans les rayons des supermarchés en 2026.

Le groupe a déjà planté quatre hectares de vignes à La Croisette à Frasnes-les-Anvaing, dans la province du Hainaut. Cinq hectares supplémentaires suivront l'année prochaine.

Selon Pierre-Marie, le changement climatique, s'il constitue une préoccupation majeure dans bien d'autres domaines, ne peut que contribuer à dynamiser la production viticole en Belgique.

Il a déclaré sur ce site Internet : « C'est une bonne chose pour le secteur vitivinicole en Belgique. Cela signifie qu’il est désormais beaucoup plus facile de planter des vignes en Belgique que par le passé et que le meilleur temps signifie que vous devriez avoir un meilleur raisin.

Combiné avec l'expertise existante en Belgique en matière de production de vin et avec des conditions de sol naturellement favorables, l'avenir s'annonce prometteur pour la production vitivinicole du pays.

Pierre-Marie a déclaré que son équipe est très fière d'être « entièrement biologique » et d'utiliser des raisins « résistants aux maladies ».

« Nous essayons », a-t-il ajouté, « de combiner tout cela en faisant quelque chose qui produit également de l'originalité. Nous ne voulons pas que nos vins soient trop différents de ceux auxquels les gens sont habitués, mais en même temps, nous visons à faire quelque chose qui soit original en Belgique et qui soit réellement basé dans ce pays.

Il estime qu'en Wallonie, quelque 2 millions de bouteilles sont produites chaque année, ajoutant : « c'est un chiffre en forte croissance ».

Son frère a découvert le commerce du vin lors de son séjour à Bordeaux, notamment en tant que directeur des Châteaux Anthonic et Dutruch Grand Poujeaux. C'est là qu'il rencontre le célèbre œnologue Eric Boissenot qui assemblera plus tard les vins du Domaine du Chenoy.

L’idée selon laquelle la Belgique pourrait rivaliser avec la puissante France, par exemple pour le vin mousseux, aurait été risible il y a quelques années, mais la situation évolue très rapidement.

Revenant sur le rôle clé du changement climatique dans la popularité et le succès de la production viticole belge, Pierre-Marie ajoute : « Oui, cela peut avoir un impact positif.

« Mais je tiens également à souligner que les événements météorologiques extrêmes que nous avons également observés, tels que de violentes tempêtes et de très fortes pluies, peuvent être préjudiciables. »

En ce qui concerne l'avenir de sa propre entreprise, il espère que le domaine continuera à s'agrandir – peut-être jusqu'à atteindre environ 20 hectares d'ici cinq ans – avec un triple accent restant au cœur de l'ensemble de son travail.

Cela, insiste-t-il, implique l'originalité, le fait de rester local et de privilégier une approche biologique.

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EU Reporter publie des articles provenant de diverses sources extérieures qui expriment un large éventail de points de vue. Les positions prises dans ces articles ne sont pas nécessairement celles d'EU Reporter.

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