Suivez nous sur

Règles d'imposition des sociétés

Moscovici promet une réforme de la fiscalité des entreprises et une transparence fiscale dans 2016

PARTAGEZ:

Publié le

on

Nous utilisons votre inscription pour fournir du contenu de la manière que vous avez consentie et pour améliorer notre compréhension de vous. Vous pouvez vous désinscrire à tout moment.

pierre-moscovici-c-marc-bertrand2016 devrait être l'année de la réforme de l'impôt sur les sociétés et de la transparence fiscale, a déclaré le commissaire Pierre Moscovici (photo) ont déclaré aux députés européens de la commission spéciale sur les décisions fiscales et de la commission des affaires économiques et monétaires lors d'une audition lundi soir (11 en janvier). «Nous avons un grave problème d'évasion fiscale et de manque de transparence. Trop de gens ont détourné le regard », a déclaré Moscovici.

Les députés de la plupart des groupes politiques ont encouragé le commissaire à faire preuve d’ambition et à aller au-delà des récents accords de l’OCDE et de G20 contre l’érosion de la base d’imposition et le transfert de bénéfices (BEPS).

L'érosion de la base et le transfert de bénéfices

Moscovici a promis de présenter un ambitieux train de mesures visant à éviter l'évasion fiscale d'ici la fin janvier. Ce paquet, qui, at-il dit, constituerait la pierre angulaire de son travail dans les mois à venir, doit inclure des propositions juridiques et non juridiques axées à la fois sur les dimensions interne (UE) et externe (pays tiers).

Moscovici a également mentionné le paquet de transparence fiscale et le plan d'action pour les initiatives en matière de fiscalité des entreprises, qui sont déjà en cours. Il a néanmoins noté que le Conseil des ministres pourrait avoir du mal à se mettre d'accord sur des mesures ambitieuses, l'unanimité étant la règle en matière de fiscalité et que certains États membres s'opposent.

Assiette commune consolidée pour l’impôt sur les sociétés en deux phases

La Commission est favorable à une assiette commune consolidée pour l’impôt sur les sociétés (ACCIS), mais adopte une approche en deux phases commençant par la base commune pour l’impôt sur les sociétés. La consolidation devrait suivre dans la phase deux, a déclaré Moscovici, ajoutant: "Nous commencerons par la directive anti-BEPS à la fin du mois de janvier, pour cela nous avons déjà un accord au niveau du G20 et de l'OCDE."

Publicité

Rapports pays par pays

S'agissant de la recommandation du Parlement selon laquelle la déclaration pays par pays des bénéfices réalisés, des taxes payées et des subventions perçues par les multinationales devrait être rendue obligatoire et publique, M. Moscovici a déclaré que l'évaluation d'impact de cette mesure était en cours et qu'il proposerait propositions, probablement au printemps de 2017, avec ses collègues Jonathan Hill et Věra Jourová. Il a néanmoins averti qu'une telle mesure ne devrait pas avoir d'effets négatifs sur la concurrence pour les entreprises basées dans l'UE.

Aides d'État dans les pays du BENELUX

Se référant aux décisions prises par la commissaire en charge de la concurrence, Margrethe Vestager, sur les aides d'État au Luxembourg (Fiat), aux Pays-Bas (Starbucks) et en Belgique (régime du «bénéfice excédentaire»), de nombreux députés ont demandé que l'impôt que ces pays doivent recouvrer auprès des entreprises ne soit pas porté à pays «coupables» eux-mêmes, mais ailleurs, comme dans d'autres affaires de concurrence.

Taux d'imposition effectif minimum

De nombreux députés ont demandé à Moscovici son avis sur la faisabilité d'un taux effectif minimum d'imposition, mais, à l'instar du ministre luxembourgeois des Finances, Pierre Gramegna, il a souligné que les discussions à ce sujet au Conseil étaient difficiles.

Échange d'informations inférieur aux normes sur les décisions fiscales

Plus tôt lundi, les députés de la commission des affaires économiques et monétaires ont déclaré à Gramegna, lors d'une réunion sur les réalisations de la présidence sortante du Luxembourg, que l'échange d'informations entre les États membres de l'UE sur les décisions fiscales était «insalubre». Ils ont noté que les informations fournies étaient "minimes" et ne permettaient guère à la commissaire Vesteager de déterminer si les règles relatives aux aides d'État avaient été enfreintes.

Plus d'information

Partagez cet article:

EU Reporter publie des articles provenant de diverses sources extérieures qui expriment un large éventail de points de vue. Les positions prises dans ces articles ne sont pas nécessairement celles d'EU Reporter.

Tendance