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#FairTaxation: l'Europe s'efforce d'attraper ceux qui permettent la fraude fiscale

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La Commission européenne a proposé aujourd'hui (21 juin) de nouvelles règles de transparence strictes pour les intermédiaires - tels que les conseillers fiscaux, les comptables, les banques et les avocats - qui conçoivent et promeuvent des plans de planification fiscale pour leurs clients.

Les rejets récents de médias tels que les documents de Panama ont exposé comment certains intermédiaires aident activement les entreprises et les individus à échapper à l'imposition, généralement par des projets transfrontaliers complexes. La proposition d'aujourd'hui vise à s'attaquer à une telle planification fiscale agressive en augmentant l'examen des activités précédemment non visées par les planificateurs et les conseillers fiscaux.

L'effet immédiat des nouvelles règles sera de fournir aux États membres plus d'informations sur les plans de planification fiscale que les intermédiaires concevront et commercialiseront, afin qu'ils puissent ensuite évaluer si ces systèmes facilitent l'évasion fiscale et l'évitement. Les mesures proposées permettront aux autorités de réagir beaucoup plus rapidement aux risques d'abus fiscal, car les intermédiaires devront signaler les dispositions pertinentes avant leur utilisation. En tant que tel, les États membres peuvent mieux cibler leurs audits ou même modifier leur législation pour combler les lacunes qui font l'objet d'abus.

Le vice-président de la Commission européenne Valdis Dombrovskis, responsable de l'Euro et du dialogue social, de la stabilité financière, des services financiers et du marché des capitaux, a déclaré:

"L'UE est devenue le précurseur en matière de transparence dans le monde de la planification fiscale agressive. Ce travail porte déjà ses fruits. Aujourd'hui, nous proposons de tenir pour responsables les intermédiaires qui créent et vendent des stratagèmes d'évasion fiscale. En fin de compte, cela se traduira par des recettes fiscales plus importantes pour les États membres. "

Pierre Moscovici, commissaire aux affaires économiques et financières, fiscales et douanières, a déclaré:

«Nous continuons à intensifier notre programme de transparence fiscale. Aujourd'hui, nous nous tournons vers les professionnels qui promeuvent l'abus fiscal. Les administrations fiscales devraient disposer des informations dont elles ont besoin pour contrecarrer les plans de planification fiscale agressive. Notre proposition apportera plus de certitude aux intermédiaires qui respectent l'esprit et la lettre de nos lois et rendront la vie très difficile à ceux qui ne le font pas. Notre travail pour une fiscalité plus équitable dans toute l'Europe continue de progresser. "

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Le Conseil a identifié les caractéristiques clés, y compris l'utilisation de pertes pour réduire la responsabilité fiscale, l'utilisation de régimes fiscaux spéciaux avantageux ou des arrangements par l'intermédiaire de pays qui ne respectent pas les normes internationales de bonne gouvernance.

L'obligation de signaler un régime transfrontalier portant une ou plusieurs de ces caractéristiques sera à la charge de:

1) L'intermédiaire qui a fourni le schéma transfrontalier pour la mise en œuvre et l'utilisation par une entreprise ou un individu;

2) L'individu ou la société qui reçoit l'avis, lorsque l'intermédiaire qui fournit le régime transfrontalier n'est pas basé dans l'UE, ou lorsque l'intermédiaire est lié par des règles de privilège professionnel ou de secret;

3) L'individu ou la société mettant en œuvre le programme transfrontalier lorsqu'il est développé par des conseillers en fiscalité ou des avocats internes.

Les États membres de l'UE échangent automatiquement les informations qu'ils reçoivent sur les systèmes de planification fiscale grâce à une base de données centralisée, leur donnant un préavis sur les nouveaux risques d'évitement et leur permettant de prendre des mesures pour bloquer les arrangements nuisibles. L'obligation de signaler un régime n'implique pas nécessairement qu'il soit nocif, seulement qu'il mérite d'être examiné par les autorités fiscales. Toutefois, les États membres seront tenus de mettre en œuvre des sanctions effectives et dissuasives pour les entreprises qui ne respectent pas les mesures de transparence, créant une nouvelle dissuasion puissante pour ceux qui encouragent ou facilitent l'abus fiscal.

Les nouvelles règles sont complètes et couvrent tous les intermédiaires, tous les régimes potentiellement préjudiciables et tous les États membres. Les détails de chaque régime fiscal comportant un ou plusieurs poinçons devront être communiqués à l'administration fiscale d'origine de l'intermédiaire dans les cinq jours suivant la fourniture d'un tel dispositif à un client.

Contexte

La Commission Juncker a fait de grands progrès pour renforcer la transparence fiscale et lutter contre la fraude et l'évasion fiscales. De nouvelles règles de l'UE visant à bloquer les arrangements fiscaux artificiels, ainsi que de nouvelles exigences de transparence pour les comptes financiers, les décisions fiscales et les activités des multinationales ont déjà été convenues et entrent progressivement en vigueur. Des propositions pour une législation plus stricte contre le blanchiment de capitaux, des obligations de déclaration publique pays par pays et des règles de bonne gouvernance plus strictes pour les fonds de l'UE sont actuellement en cours de négociation. En outre, une nouvelle liste de l'UE des juridictions fiscales non coopératives devrait être prête avant la fin de l'année.

La proposition d'aujourd'hui renforcera encore le cadre de transparence fiscale de l'UE, en jetant un nouvel éclairage sur les activités des intermédiaires et les arrangements de planification fiscale utilisés. Elle assurera également une approche harmonisée de l'UE pour la mise en œuvre des dispositions de divulgation obligatoires recommandées dans le projet d'Erosion de Base et de Déficit de Profission (BEPS) de l'OCDE, approuvé par le G20. En octobre dernier, les États membres ont exprimé leur soutien à une proposition de la Commission concernant ces mesures.

Prochaines étapes

La proposition, qui prend la forme d'un amendement à la Directive sur la coopération en matière d'administration (CAD), sera soumise au Parlement européen pour consultation et au Conseil pour adoption. Il est prévu que les nouvelles exigences en matière de rapports entreraient en vigueur sur 1 janvier 2019, les États membres de l'UE étant obligés d'échanger des informations tous les 3 mois après.

 

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EU Reporter publie des articles provenant de diverses sources extérieures qui expriment un large éventail de points de vue. Les positions prises dans ces articles ne sont pas nécessairement celles d'EU Reporter.

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