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Loi sur les infrastructures Gigabit : le Conseil et le Parlement concluent un accord pour un déploiement plus rapide des réseaux à haut débit dans l'UE

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Afin d'accélérer le déploiement de l'infrastructure de réseau gigabit dans toute l'Europe, la présidence du Conseil et les négociateurs du Parlement européen sont parvenus aujourd'hui à un accord provisoire sur une proposition visant à remplacer la directive de 2014 sur la réduction des coûts du haut débit (BCRD) par la loi sur l'infrastructure gigabit (GIA).

Le GIA est un élément législatif essentiel pour atteindre les objectifs européens objectifs de connectivité et les objectifs, tels qu'énoncés dans la boussole numérique de l'UE pour cette décennie, et à déployer le La prochaine génération réseaux de communications électroniques dans l’UE.

"En Europe, le déploiement de la fibre optique et de la 5G pourrait être beaucoup plus facile avec moins d'administration. Nous nous attaquons à cette charge administrative grâce à ce que l'on appelle la loi sur les infrastructures Gigabit. Nous avons maintenant conclu un accord préliminaire avec le Parlement européen. Cela permettrait permettre aux citoyens européens de surfer plus rapidement grâce à la fibre ou à la 5G."
Petra de Sutter, vice-première belge et ministre des entreprises publiques, de l'administration publique, des postes et télécommunications

"Avec la conclusion du trilogue, la Belgique démontre son engagement ferme en faveur d'un accès Internet rapide et optimal pour tous. En unifiant le réseau sur l'ensemble du territoire, nous construisons des ponts vers un écosystème européen plus large, démontrant ainsi notre intérêt pour une harmonisation à l'échelle européenne. Cette initiative favorisera non seulement une connectivité rapide pour nos concitoyens, mais également des économies d'échelle pour les opérateurs et les entreprises impliquées. »
Mathieu Michel, secrétaire d'État belge chargé de la numérisation, de la simplification administrative, de la protection de la vie privée et de la réglementation de la construction

Principaux objectifs de la nouvelle législation

La nouvelle loi vise à réduire les coûts inutilement élevés du déploiement des infrastructures de communications électroniques, provoqué en partie par les procédures d'octroi des autorisations préalables au déploiement ou à la mise à niveau des réseaux. Ces procédures restent complexes, parfois longues et différentes selon les États membres.

Le règlement vise également à accélérer le déploiement des réseaux, assurer la sécurité juridique et la transparence pour tous les acteurs économiques concernés et prévoir des processus de planification et de déploiement plus efficaces pour les opérateurs de réseaux publics de communications électroniques.

Cette loi de harmonisation minimale la nature aborde également le déploiement et accès à l’infrastructure physique du bâtiment. Il devrait faciliter les applications transfrontalières et permettre aux parties prenantes, opérateurs de communications électroniques, fabricants d'équipements ou entreprises de génie civil, de réaliser de meilleures économies d'échelle.

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Les amendements des colégislateurs

L'accord provisoire maintient l'orientation générale de la proposition de la Commission. Toutefois, les colégislateurs ont modifié certaines parties de la proposition, principalement en ce qui concerne les aspects suivants :

  • un obligatoire mécanisme de conciliation entre les organismes du secteur public et les opérateurs de télécommunications a été introduite comme étape intermédiaire pour faciliter la procédure d'octroi des autorisations
  • une exception pour une période transitoire pour petites municipalités a été inclus, ainsi que des dispositions spécifiques pour promouvoir la connectivité dans rural et éloigné domaines
  • les facteurs lors du calcul conditions justes et raisonnables pour l'accès ont été clarifiés
  • une disposition spécifique pour remédier à la présence de intermédiaires entre propriétaires fonciers et exploitants d’infrastructures a été introduite
  • des dispositions spécifiques ont été convenues volontaire label « fibre-ready » pour les bâtiments
  • plusieurs exclusions pour infrastructure nationale critique ont été inclus dans le texte.

Enfin, étant donné que le prix de détail actuel des produits réglementés communications intra-UE expirera le 14 mai 2024, l'accord provisoire prévoit la poursuite du la protection des consommateurs, en particulier pour les utilisateurs vulnérables, en étendre les plafonds de prix, qui sont actuellement de 0,19 € par minute pour les appels et de 0,06 € par SMS.

L'accord provisoire garantit globalement que les États membres disposent d'un large autonomie en édictant des règles plus strictes et plus détaillées sur plusieurs éléments importants de cette nouvelle réglementation. La nouvelle loi s'appliquera 18 mois après son entrée en vigueur, certaines dispositions spécifiques s'appliquant à un stade ultérieur.

Prochaines étapes

Suite à l'accord provisoire d'aujourd'hui, les travaux techniques des experts des deux institutions se poursuivront en vue de soumettre un texte de compromis aux colégislateurs pour approbation. Du côté du Conseil, la présidence belge entend présenter le texte aux représentants des Etats membres (Coreper) pour approbation dans les plus brefs délais. Après son approbation, le projet d'acte législatif sera soumis à un examen juridico-linguistique avant d'être formellement adopté par les deux institutions, publié au Journal officiel de l'UE et d'entrer en vigueur 20 jours après cette publication.

Informations d'arrière-plan

La directive de réduction des coûts du haut débit (BCRD, 2014/61/UE), actuellement en vigueur, visait à faciliter le déploiement des réseaux de communications électroniques à haut débit en réduisant les coûts de déploiement grâce à un ensemble de mesures harmonisées. Les objectifs numériques sur lesquels reposait la BCRD ont été atteints ou sont devenus obsolètes depuis 2014. Par exemple, même si le taux de foyers européens ayant accès à un réseau Internet à 30 Mbps est passé de 58,1% en 2013 à 90,1 % en 2021, cette vitesse n’est plus pérenne, compte tenu du besoin croissant des entreprises et des citoyens d’accéder à des réseaux de capacité bien plus élevée.

Outre les progrès des technologies numériques depuis 2014, d’autres facteurs ont également rendu nécessaire la révision de la BCRD. Les faibles rendements des capitaux propres et les coûts d’investissement élevés qui prévalent dans le secteur des télécommunications ont commencé à faire dérailler les progrès accomplis pour atteindre les objectifs numériques de 2030 fixés dans le programme politique de la Décennie numérique. La Commission estime que l'écart d'investissement entre le niveau actuel et ce qui serait nécessaire pour atteindre ces objectifs de connectivité est d'environ 65 milliards d'euros par an.

Le 23 février 2023, la Commission a présenté une proposition de mesures visant à réduire le coût du déploiement des réseaux de communications électroniques gigabit et abrogeant la directive 2014/61/UE (loi sur les infrastructures gigabit). Le 3 juin 2023, le Conseil Télécommunications a pris note d'un rapport d'avancement et, le 5 décembre 2023, est parvenu à une orientation générale sur ce dossier.

Loi sur les infrastructures Gigabit : le Conseil adopte une position en faveur d'un déploiement plus rapide des réseaux à haut débit dans l'UE (communiqué de presse, 5 décembre 2023)

Loi sur les infrastructures Gigabit, rapport d'étape du Conseil, 3 juin 2023

Loi sur les infrastructures Gigabit, proposition de la Commission, 23 février 2023

Directive sur la réduction des coûts du haut débit (BCRD), 23 mai 2014

Photo par Marc-Olivier Jodoin on Unsplash

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EU Reporter publie des articles provenant de diverses sources extérieures qui expriment un large éventail de points de vue. Les positions prises dans ces articles ne sont pas nécessairement celles d'EU Reporter.

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