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Un leader musulman exhorte #Macron à ne pas trop se mêler de l'islam français #Islam
Emmanuel Macron est invité par un représentant éminent des musulmans français (photo) de ne pas s'immiscer dans l'organisation de la deuxième religion en importance en France, quelques jours après que le président a déclaré vouloir tenter de redéfinir les relations entre l'islam et l'État, écrire Julie Carriat et Brian Love.
La réprimande provenait du dirigeant d'une organisation créée 15 il y a quelques années dans le but de désamorcer les préoccupations concernant les prédicateurs radicaux et de promouvoir un islam plus traditionnel, qui cadrerait mieux avec la séparation traditionnelle entre l'Église et les affaires de l'État en France.
"Chacun doit s'en tenir à son rôle", a déclaré à Reuters Ahmet Ogras, président du Conseil français du culte musulman (CFCM).
«La religion musulmane est une religion et, en tant que telle, s’occupe de ses affaires domestiques. La dernière chose que vous voulez, c'est que l'État agisse en tant que gardien », a déclaré Ogras, un Français d'origine turque qui dirige le CFCM depuis le milieu du 2017.
"Ce que j'aimerais faire dans la première moitié de 2018, c'est définir la manière dont l'islam est organisé en France", a-t-il déclaré au Journal du Dimanche. La priorité serait de «ramener ce qu'est la laïcité».
Traditionnellement catholique, la France abrite les plus grandes communautés juives et musulmanes d’Europe, estimées à cinq millions sur une population de 67.
La règle officielle est une séparation stricte entre religion et État, le premier étant considéré comme une affaire strictement privée. La règle qui a été utilisée pour justifier l'interdiction du port du voile musulman par les employés de la fonction publique ainsi que du port du voile intégral dissimulant la tête aux pieds dans les lieux publics.
Macron est sous pression pour traiter fermement avec les prédicateurs radicaux et les mosquées depuis une vague d'attentats dans lesquels des militants islamistes ont tué plus de 230 en France depuis 2015.
Les pouvoirs de perquisition et d’arrestation d’urgence instaurés à la suite des attaques de 2015 de novembre qui ont tué des 130 à Paris ont été rendus permanents par la législation plus stricte en matière de sécurité. Plusieurs mosquées ont été fermées et des imams expulsés.
De retour à 2003, Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur de l'époque et président de 2007 à 2012, a signé un accord entre les principaux groupes islamiques du pays pour créer le CFCM.
L'idée était de disposer d'un conseil pour parler des musulmans, à l'instar de la Conférence des évêques français pour les catholiques ou du consistoire pour les juifs.
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