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Le Kazakhstan adhère au deuxième Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques visant à abolir la peine de mort

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Le 23 septembre, au siège de l'ONU, le Représentant permanent du Kazakhstan auprès des Nations Unies, Kairat Umarov, a signé le deuxième protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques visant à abolir la peine de mort.

Le document a été signé conformément au décret du Président de la République du Kazakhstan Kassym-Jomart Tokayev et reflète les réformes politiques en cours au Kazakhstan afin de protéger les droits des citoyens. Cette évolution est également l'un des résultats des travaux du Conseil national de la confiance publique, créé pour instaurer un dialogue constant entre les autorités et la société afin de construire un État harmonieux.

C'était l'un des aspects clés du discours sur l'état de la nation du président Tokaïev du 2 septembre 2019, visant à une transformation politique progressive et réfléchie du pays à travers la mise en œuvre du concept d '«État d'écoute».

La signature du deuxième Protocole facultatif s'inscrit dans la continuité du cours visant à réduire progressivement le champ d'application de la peine de mort et à humaniser la législation pénale du Kazakhstan. L'application de la peine de mort au Kazakhstan a été complètement suspendue par le décret du Président de la République du Kazakhstan du 17 décembre 2003 sur l'introduction d'un moratoire approprié.

Il convient de noter que selon la législation kazakhe, le deuxième protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques est soumis à la ratification obligatoire du Parlement, car il affecte les droits et libertés de l'homme et du citoyen, et établit également des règles autres que celles prévues. par les lois de la République du Kazakhstan. Ainsi, ce traité international n'entrera en vigueur qu'après sa ratification par le Parlement du Kazakhstan.

Lors de la ratification, conformément au paragraphe 2 de l'article 1 du deuxième Protocole facultatif, la seule réserve admissible serait faite au moment de la ratification de l'adhésion, prévoyant l'application de la peine de mort en temps de guerre, à la suite d'une condamnation pour les crimes les plus graves de nature militaire.

Actuellement, 88 États membres de l'ONU sur 193 sont parties au deuxième Protocole facultatif au Pacte international relatif aux droits civils et politiques visant à abolir la peine de mort.

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Selon ce document international, les signataires s'engagent à s'engager, d'une part, à ne pas appliquer la peine de mort et, d'autre part, à prendre toutes les mesures nécessaires pour abolir la peine de mort dans leur juridiction.

Suite à l'évaluation complète des aspects juridiques, humanitaires et politiques d'une telle entreprise, par le décret n ° 371 du 14 juillet 2020, le Président a chargé le ministère des Affaires étrangères de signer le deuxième protocole facultatif au nom du Kazakhstan.

Il est important de noter que l’abolition de la peine de mort est l’une des questions relatives aux droits de l’homme les plus débattues au monde.

Dans leurs résolutions, l'Assemblée générale et le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies appellent régulièrement les États membres à prendre des mesures efficaces pour abolir la peine de mort.

Il existe une tendance mondiale au rejet de ce châtiment «archaïque», de l'avis de beaucoup. Par exemple, le 17 décembre 2018, lors du vote d'une résolution de l'Assemblée générale, qui a proclamé un moratoire mondial sur la peine de mort, 121 États, dont le Kazakhstan, ont voté pour et 35 seulement ont voté contre.

Selon Amnesty International, à la fin de 2018, il y avait une baisse de 31% dans l'application de cette mesure (690 exécutions dans 20 pays) par rapport à 2017 (993). En 2019, une nouvelle baisse a été enregistrée, avec 657 exécutions. Il faut noter que ces chiffres n'incluent pas les exécutions dans des pays pour lesquels aucune information officielle n'a été publiée.

La Commission internationale contre la peine de mort (ICDP), qui compte parmi ses membres d'anciens présidents, chefs de gouvernement, hauts fonctionnaires des Nations Unies, avocats et journalistes, est l'organe mondial le plus compétent pour l'abolition de la peine de mort.

La Commission promeut activement l'idée de déclarer l'Asie centrale et la Mongolie la première région du monde exempte de la peine de mort et a réagi positivement à l'instruction du président le 20 décembre 2019 d'envisager la possibilité d'abolir entièrement la peine de mort dans Kazakhstan.

Parmi la Communauté des États indépendants, l'Ouzbékistan, le Kirghizistan et le Turkménistan ont déjà adhéré au deuxième Protocole facultatif. La Russie et le Tadjikistan observent des moratoires sur les exécutions.

Il convient de noter que l'opinion publique sur la question de la peine capitale est soumis à de fortes fluctuations et est particulièrement affecté par les crimes graves et leur couverture médiatique.

Les opposants à l'abolition de la peine de mort estiment que l'application de cette peine est un moyen de dissuasion sérieux visant à prévenir les crimes les plus graves, notamment le meurtre, la participation à des activités terroristes, le génocide, les crimes contre l'humanité et le trafic de drogue.

Dans le même temps, il existe des exemples connus où la peine de mort a été abolie alors que le public y était favorable. Cela s'est produit en Allemagne, au Canada, au Royaume-Uni et en France.

De plus, selon les résultats d'une étude1 menée par des scientifiques américains, qui ont analysé la corrélation entre les meurtres commis et la présence de la peine capitale à la fois aux États-Unis (dans divers états) et à l'étranger, ils ont conclu qu'il n'y avait aucun lien entre le recours à la peine de mort et le nombre de meurtres.

La décision du Président de signer le deuxième Protocole facultatif s'inscrit dans le cadre des réformes politiques en cours au Kazakhstan visant à protéger davantage les droits des citoyens. L'élimination de la peine capitale est l'une des étapes les plus importantes de ce processus. Comme de nombreux pays, il reste encore du travail à faire pour mettre la législation du Kazakhstan en conformité avec toutes les obligations internationales adoptées, mais cela représente une autre étape importante pour le pays.

1 Dissuasion et peine de mort, Conseil national de la recherche des académies nationales, The National Academies Press (2012)

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EU Reporter publie des articles provenant de diverses sources extérieures qui expriment un large éventail de points de vue. Les positions prises dans ces articles ne sont pas nécessairement celles d'EU Reporter.

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