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Idéologie: La force motrice derrière #radicalization?

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étiquettes de terrorismeLe 1er février 2017, la Fondation européenne pour la démocratie, en collaboration avec TRENDS Research & Advisory, a organisé une note d'information intitulée: "L'idéologie: le moteur de la radicalisation?". Tout au long de la discussion, des experts ont commenté le rôle que joue l'idéologie dans la promotion l'extrémisme, analysant les lacunes des analyses et des pratiques actuelles et suggérant une nouvelle approche pour lutter contre la radicalisation.

Parmi les orateurs invités figuraient: Roberta Bonazzi, présidente de la Fondation européenne pour la démocratie (modératrice); Ahmed Al Hamli, président de TRENDS Research & Advisory; Saad Amrani, commissaire en chef de la police fédérale belge; Richard Burchill, directeur de la recherche, TRENDS Research & Advisory; et Mohamad Khadam Aljamee, secrétaire de l'Union des Syriens de l'étranger.

L'événement a eu lieu à Info Point Europa et a rassemblé un nombre important de fonctionnaires, de décideurs politiques et d'universitaires de l'UE, avec la participation d'environ 40.

Tous les intervenants ont convenu que les tentatives de profilage des extrémistes sur la base d’origine socioéconomique et géographique avaient échoué. Selon eux, le principal facteur d'extrémisme réside dans l'idéologie et son rôle dans la radicalisation des individus.

En ce qui concerne l'idéologie islamiste, les intervenants ont souligné qu'elle reposait sur une vision politique de la religion. Richard Burchill a observé combien sa force provenait de l'idée de construire une utopie islamique dans ce monde, anticipant celle de l'au-delà. Ce système idéal est basé sur les commandements et les règlements de Dieu et, en tant que tel, est exempt de la charge de la preuve de sa faisabilité ou de son opportunité, a-t-il déclaré. La combinaison des griefs perçus du monde réel avec la promesse d'une utopie religieuse crée un mélange explosif, qui est la principale source de radicalisation, a-t-il ajouté.

Les experts ont toutefois convenu que les analystes occidentaux ne comprenaient souvent pas la nature religieuse de cette idéologie, bien que la religion soit fondamentale et constitue un moteur très puissant dans ce contexte.

L'un des panélistes a retracé la pénétration de l'extrémisme religieux jusqu'aux années 1970 en Europe et en Afrique du Nord: des acteurs radicaux ont trouvé un terrain fertile avec des personnes intellectuellement inexpérimentées et ont eu recours aux moyens à leur disposition (construction de mosquées, prédication, publication de documents radicaux et plus tard exploitant les médias numériques) afin de promouvoir un discours diviseur et haineux basé sur la distinction entre le «bon» et le «mauvais» - où ces derniers incluent aussi bien les non-musulmans que les musulmans, sinon conformes aux vues conservatrices des islamistes.

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La plupart des intervenants ont cité les salafistes et les Frères Musulmans comme des exemples pertinents, soulignant que ceux-ci partagent les mêmes objectifs d'ISIS, à savoir la création d'un État islamique, ne différant que par les moyens de le réaliser.

Il a en outre été souligné que le phénomène est encore plus dangereux actuellement, en raison de la crise des réfugiés syriens, créant des conditions favorables pour que les groupes islamistes exploitent le sort des personnes vulnérables afin de les conduire vers des idéologies radicales.

Un message clé qui a émergé de la discussion est la nécessité de tracer une ligne de démarcation nette entre une idéologie radicale ayant un agenda politique et l'Islam en tant que foi. En effet, comme l'a souligné Ahmed Al Hamli, alors que les groupes islamistes dénoncent tous ceux qui exposent leurs objectifs en tant qu'ennemis ou ennemis de l'Islam, leur idéologie politique ne signifie pas être contre l'Islam. Au contraire, il s'oppose à un discours de division, antidémocratique et intolérant qui est en réalité un détournement de l'Islam.

Tous les orateurs se sont accordés sur la nécessité d'encourager les gouvernements et les musulmans non islamistes à s'opposer à ce type de groupes qui, par leurs actions, peuvent nuire à la réputation des musulmans, ce qui peut conduire à une discrimination plus large envers les musulmans.

Roberta Bonazzi a insisté sur le rôle de la société civile dans cette lutte et sur la nécessité de donner du pouvoir aux acteurs libéraux-démocrates afin de renforcer la résilience des communautés vulnérables. Elle a précisé que les radicaux ne devraient pas avoir le pouvoir, qu'ils soient violents ou non, de la même manière que l'on ne confierait pas aux extrémistes d'extrême droite la dé radicalisation des néo-nazis.

Tous les intervenants se sont accordés sur le fait que des politiques de prévention efficaces devaient passer par un réseau de parties prenantes différentes qui ne craignaient pas de s’interroger sur l’interprétation politico-idéolo- gique de la religion ni de faire avancer un discours différent. S'engager avec cette composante religieuse sera crucial à la fois contre l'extrémisme et afin de construire une société plus intégrée de tolérance mutuelle.

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EU Reporter publie des articles provenant de diverses sources extérieures qui expriment un large éventail de points de vue. Les positions prises dans ces articles ne sont pas nécessairement celles d'EU Reporter.

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