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Protection des données: les députés demandent instamment à la Commission de modifier les décisions d'adéquation du Royaume-Uni 

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La Commission européenne devrait modifier son projet de décision sur la protection des données au Royaume-Uni afin de garantir le respect des normes de l'UE en matière de vie privée des citoyens.

Dans une résolution adoptée (344 voix pour, 311 contre et 28 abstentions), les députés ont demandé à la Commission de modifier ses projets de décision sur la question de savoir si la protection des données au Royaume-Uni est adéquate et si les données peuvent y être transférées en toute sécurité, en les alignant sur les dernières Décisions des tribunaux de l'UE et réponse aux préoccupations soulevées par le comité européen de la protection des données (CEPD) dans sa récente opinions.

L'EDPB considère que les pratiques d'accès en masse du Royaume-Uni, les transferts ultérieurs et ses accords internationaux doivent être clarifiés davantage. La résolution stipule que, si les décisions de mise en œuvre sont adoptées sans changement, les autorités nationales de protection des données devraient suspendre les transferts de données à caractère personnel vers le Royaume-Uni lorsqu'un accès aveugle aux données à caractère personnel est possible.

Avant le vote, les députés débattue la décision d'adéquation du Royaume-Uni et la résolution «Schrems II» sur les flux de données UE-États-Unis. Plusieurs groupes politiques ont souligné la nécessité de droits solides sur les données en Europe et les dangers de la surveillance de masse, d'autres faisant valoir que le Royaume-Uni dispose d'un niveau élevé de protection des données et que les décisions d'adéquation aident les entreprises et facilitent la prévention de la criminalité transfrontalière.

Exemptions pour la sécurité nationale et l'immigration

La résolution indique que le cadre de base de protection des données du Royaume-Uni est similaire à celui de l'UE, mais suscite des inquiétudes quant à sa mise en œuvre. Notamment, le régime britannique contient des exemptions dans les domaines de la sécurité nationale et de l'immigration, qui s'appliquent désormais également aux citoyens de l'UE souhaitant rester ou s'installer au Royaume-Uni. La législation britannique actuelle permet également d'accéder et de conserver des données en vrac sans qu'une personne soit soupçonnée d'avoir commis un crime, et le tribunal de l'UE a estimé que l'accès sans discrimination était incompatible avec le Règlement Général de Protection des Données (RGPD), prévient le texte.

Enfin, les députés soulignent que les dispositions sur les métadonnées (ou «données secondaires») ne reflètent pas la nature sensible de ces données et sont donc trompeuses. Bien que le Parlement s'oppose aux projets d'actes d'exécution de la Commission accordant des décisions d'adéquation des données pour ces raisons, les députés saluent les récentes modifications législatives qui permettent aux citoyens d'accéder à un recours judiciaire sur les décisions relatives aux données et à des rapports de surveillance détaillés disponibles pour l'interception de données pour des raisons de sécurité nationale.

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Pays tiers et transferts ultérieurs

Les députés s'inquiètent également des transferts de données ultérieurs. Les accords de partage de données entre le Royaume-Uni et les États-Unis signifient que les données des citoyens de l'UE pourraient être partagées de l'autre côté de l'Atlantique, malgré récent décisions de la Cour européenne de justice qui a jugé les pratiques américaines d'accès et de rétention de données en masse incompatibles avec le RGPD. En outre, la demande du Royaume-Uni d'adhérer au Partenariat transpacifique global et progressif (PTPGP) pourrait avoir des implications pour le flux de données vers les pays qui n'ont pas de décision d'adéquation de l'UE.

Le Parlement demande instamment à la Commission et aux autorités britanniques de traiter toutes ces questions et insiste sur le fait qu'aucune décision d'adéquation ne devrait être rendue. Les députés précisent que les accords de non-espionnage entre les États membres et le Royaume-Uni pourraient aider à résoudre les problèmes.

Prochaines étapes

La Commission devrait se prononcer sur la protection des données du Royaume-Uni et sur la poursuite des transferts de données à travers la Manche dans les mois à venir. S'adressant à la plénière avant le vote, le commissaire à la justice Didier Reynders a souligné que la législation actuelle du Royaume-Uni est très similaire à celle de l'UE. Cependant, une divergence future est possible, et c'est pourquoi la clause d'extinction de quatre ans de la décision d'adéquation est très nécessaire, a-t-il souligné.

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EU Reporter publie des articles provenant de diverses sources extérieures qui expriment un large éventail de points de vue. Les positions prises dans ces articles ne sont pas nécessairement celles d'EU Reporter.

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