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Belgique : Alexis Deswaef, vice-président de la FIDH, est acquitté

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Acquitté dans tous les domaines ! La Cour d'appel de Bruxelles a rendu son verdict dans l'affaire plaidée le 30 novembre 2023. L'affaire concernait l'ancien président de la Ligue des droits humains (LDH) belge et actuel vice-président de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), Alexis. Deswaef, contre le commissaire de police Pierre Vandersmissen. La Cour confirme la décision rendue en première instance en juillet 2021. Pour la LDH et la FIDH, cette affaire illustre le problème démocratique créé par les « procès gag ».

C'est donc la fin d'une affaire qui a duré près de 8 ans. Et c'est un énorme soulagement pour Alexis Deswaef: "Des procédures comme celles-ci, des procès bâillonnés, qui visent à intimider et à faire taire, sont épuisants ! Mais aujourd'hui, la liberté d'expression a gagné !"

Alexis Deswaef, actuel vice-président de la FIDH, a été accusé par Pierre Vandersmissen, alors commissaire de police de la région de Bruxelles-Capitale-Ixelles, de harcèlement et d'outrage, entre 2008 et 2016. La procédure judiciaire concernait des propos tenus par Alexis Deswaef à propos de la police de la FIDH. médias et sur les réseaux sociaux, en sa qualité d'avocat et président de la Ligue des droits humains (LDH).

La Cour d'appel a jugé que ces déclarations relevaient du champ d'application de la liberté d'expression dans le cadre de sa fonction de président de la LDH, tout comme le tribunal correctionnel de Bruxelles devant elle dans son arrêt du 15 juillet 2021.

La LDH est soulagée par cet acquittement, mais s’étonne qu’il ait fallu des années de procédure judiciaire pour établir que ces accusations étaient infondées, un fait confirmé par le parquet en rejetant la plainte initiale du commissaire.

Au-delà du cas d'Alexis Deswaef, cette affaire illustre les pressions et les menaces qui pèsent sur les organisations de défense des droits de l'homme, y compris en Belgique, comme le soulignait l'Institut fédéral des droits de l'homme en décembre dernier : « Plus de la moitié des organisations de défense des droits de l'homme déclarent avoir été agressées et intimidées au moins une fois entre 2020 et 2022. Dans la majorité des cas, il s'agissait d'intimidations judiciaires, c'est-à-dire d'engager ou de menacer d'engager des poursuites judiciaires infondées. Près d'un quart des organisations déclarent avoir vécu cela." Une situation préoccupante, même si elle est dérisoire en comparaison de la réalité à laquelle sont confrontés les défenseurs des droits humains dans d’autres régions du monde.

Outre Alexis Deswaef, un tiers du Bureau international de la FIDH est actuellement poursuivi ou l’a été au cours des derniers mois. Parmi les vice-présidents :
 Fatia Maulidyanti a été acquittée le 8 janvier 2024 d'une accusation similaire en Indonésie ;
 Adilur Khan a été condamné en août 2023 au Bangladesh, mais libéré en octobre 2023 ; et
 Valentsin Stepanovic est emprisonné en Biélorussie.
Concernant les Secrétaires Généraux de la FIDH :
 Vilma Nunez a été déchue de sa nationalité et assignée à résidence à Managua, au Nicaragua ;
 Khuram Parvez est détenu en Inde.

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Pour Éléonore Morel, directrice générale de la FIDH, « les gouvernements doivent mettre fin à ces poursuites injustes, qui montrent que les défenseurs des droits sont la cible des gouvernements du monde entier ».

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