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Remarques introductives de Haut Représentant de l'UE Federica Mogherini à la conférence de presse avec le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian

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HR / VP Federica Mogherini:

Nous avons changé aujourd'hui l'agenda du Conseil afin de commencer nos travaux par discuter ensemble, avec mon ami Jean-Yves Le Drian, ministre français, et tous les ministres de la Défense, notre réaction aux attaques qui ont eu lieu à Paris vendredi. L'Europe est une union, l'Europe est une communauté.

La France a été attaquée, l'Europe entière a été attaquée. Mais pas seulement l'Europe, aussi le Liban, la Russie, l'Egypte, la Turquie, l'Irak, le peuple syrien. C'était une attaque non seulement contre la civilisation européenne - ce qui était clairement le cas - mais aussi, je dirais, contre les racines communes de nos civilisations. Contre la civilisation. Comme aussi le Président [Hollande] l'a dit hier dans son adresse devant le Congrès français. C'est pour ça cela que la réponse de l'Europe n'est pas solitaire, mais s'inscrit dans une stratégie commune, régionale, globale avec nos amis arabes, avec le reste de la communauté internationale.

L'Europe est unie, et demande à la communauté internationale et à nos voisins du monde arabe de montrer la même unité, la même détermination. Aujourd'hui la France demande l'aide et l'assistance de toute l'Europe. Et aujourd'hui, toute l'Europe, unie, répond oui.

La France a demandé, comme vous le savez, une aide et une assistance conformément à l'article 42.7 des Traités. Aujourd'hui, l'Union européenne, à travers la voix de tous les ministres de la défense de tous les États membres de l'UE, a exprimé à l'unanimité son soutien et sa volonté de fournir toute l'aide et l'assistance nécessaires et nécessaires. Je vais lire l'article 42.7, car c'est un article qui n'a jamais été utilisé auparavant dans l'histoire de notre Union. Nous ne tenons donc pas pour acquis que l’opinion publique et les journalistes le savent par cœur. L'article 42.7 se lit comme suit: "Si un Etat membre est victime d'une agression armée sur son territoire, les autres Etats membres auront à son égard une obligation d'aide et d'assistance par tous les moyens en leur pouvoir, conformément à l'article 51 du la Charte des Nations Unies. Cela ne préjuge pas du caractère spécifique de la politique de sécurité et de défense de certains Etats membres. "

De nombreux ministres d'aujourd'hui ont déjà annoncé des offres de soutien grâce à une assistance matérielle ainsi que par le biais d'un support annoncé dans d'autres théâtres, permettant ainsi de libérer des capacités françaises supplémentaires. La France sera en contact bilatéral avec les États membres dans les prochaines heures et jours pour spécifier le soutien dont elle a besoin. Et l'Union européenne assurera la plus grande efficacité de notre réponse commune. Il y a, laissez-moi préciser, pas une décision formelle qui est requise par les Etats membres. L'article du Traité n'exige aucune décision formelle ni aucune conclusion du conseil. Donc, nous n'avons besoin d'aucune autre formalité pour aller de l'avant. Et permettez-moi de préciser, cela n'implique pas la mission ou l'opération de l'UE en faveur de la PCSD. Cela appelle l'aide et l'assistance bilatéralement et l'Union européenne peut faciliter cela et coordonner cela, chaque fois que cela est utile et nécessaire.

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C'est pour ça cela que nous allons continuer à travailler collectivement et bilatéralement dans les jours qui viennent. Et l'Europe, je dois dire, est le cadre de notre solidarité pour une fois, efficace. Et dans ce cadre, les États membres sont capables de se soutenir réciproquement. Je pense qu'en ce jour très triste pour nous tous, en France, en Europe est dans le monde, nous sommes parvenus à démontrer que l'Europe est un cadre efficace, peut être un cadre efficace pour se soutenir mutuellement. Merci.

Jean Yves Le Drian:

Merci. Quelques mots simplement pour remercier Federica de son soutien, vous dire qu'hier le Président de la République a évoqué l'article 42-7 du Traité de l'Union et m'a demandé, ce matin, de l'invoquer lors de la réunion des ministres de la défense de l'Union européenne. La Haute Représentante a renforcé fortement cette démarche et je remercie. Au terme de cette première réunion, je voudrais d'abord dire que j'ai senti beaucoup d'émotion de la part de l'ensemble de mes collègues qui ont apporté à la France leur empathie et leur compassion, beaucoup d'entre eux ayant Souhaitez s'exprimer en français pour le dire. J'ai aussi beaucoup apprécié le fait que la quasi totalité, la totalité des membres, un souhait dire qu'au-delà de la France c'était l'Europe qui était touchée et que nous étions tous français en cet instant. Et enfin, l'invocation de l'article 42-7, pour la première fois dans l'histoire, a reçu un soutien unanime, ce qui est un acte politique de grande ampleur, je tenais à souligner, et qui va nous permettre maintenant d'avoir les discussions bilatérales nécessaires et la coordination indispensable pour traduire dans les actes cet engagement de l'ensemble des membres du Conseil des ministres de la Défense.

QUESTIONS RÉPONSES

Q: J'aurais deux questions. Si vous avez demandé ce soutien, c'est, j'imagine, que vous avez des objectifs assez clairs, qu'il ne s'agit pas d'obtenir un soutien de principe. De quoi la France at-elle concrètement besoin à partir d'aujourd'hui et quels partenaires potentiels, allez-vous solliciter pour avoir cette aide? Deuxième question, pourquoi avez-vous préféré demander l'activation de cette clause et pas celle de l'OTAN, afficher ya quasiment l'équivalent à l'OTAN, qui aurait pu permettre là de déclencher une aide bien plus importante, peut-être -être, que ce que les européennes vont pouvoir mettre à votre disposition?

JY Le Drian: C'est un acte politique d'abord, qui se matérialise pour la première fois. Je tiens à le faire remarquer. Ensuite, comment cela va se décliner? Soit par une collaboration capacitaire sur les interventions françaises en Syrie et en Irak, soit par un allègement ou un soutien de la France dans d'autres opérations. Ce que j'ai fait valoir à mes collègues c'est que la France ne peut plus tout faire. Être à la fois dans le Sahel, être à la fois dans la République Centrafricaine, être au Liban et être dans l'intervention et des ripostes sur le Levant et en plus assurer par ses propres forces la sécurité du territoire national. Donc, nous allons rentrer en technique de discussion avec nos partenaires maintenant et faire avec chacun l'inventaire de ce que l'on peut faire ensemble et ce que chacun peut apporter. Ça peut être sur ce théâtre ou sur d'autres théâtres, et ça va se faire très vite.

Sur l'autre question, cette réunion était prévue. L'émotion était à son comble. La demande politique aussi. Et je crois que le Président de la République a bien fait d'invoquer cet article pour la première fois.
Q: Les États membres ont limité l'appui à la France dans le demain du partage d'intelligence, la plupart des interventions en Syrie. […] S'il n'y a pas une réponse forte militaire des autres États membres est-ce qu'on va voir un échec de nouveau de l'Europe de la défense?

HRVP: Je voudrais clarifier une chose: la France a obtenu pendant ces jours le soutien unanime, pas seulement des européens mais de la région et du monde entier. Le soutien politique est une chose choisie, mais les messages de l'opinion publique, des gens, des européens ont aussi été très forts. Comme le ministre a dit même ce matin dans la salle, on a aperçu l'émotion qui, je pense, est un symbole de combien nous percevons la profondeur de ce qui s'est passé et la nécessité d'agir unis et sérieusement.

En ce qui concerne le type de réponse, le type d’aide et d’assistance qu’un seul État membre mettra en place - tout d’abord, permettez-moi de dire: une chose est le soutien public qui a été recueilli, qui a été exprimé, mais une autre chose est de être dans un cadre formel dans un Conseil avec tous les ministres autour de la table exprimant non seulement la solidarité mais aussi la volonté et la volonté de fournir une aide et une assistance conformément à un article d'un traité. Cela a des implications institutionnelles, politiques et pratiques qui sont évidemment différentes des déclarations faites en public.

Sur le détail du type d'aide et d'assistance qui seront fournis par tous les Etats membres, cela fera l'objet de conversations bilatérales, conversations techniques que la France aura avec les Etats membres. Cela sera également prévu dans les décisions que prendront les États membres. Comme vous le savez, certains États membres ont un caractère spécifique en matière de politique de défense, et les besoins d'assistance et d'aide sont également si différenciés que je pense que tous les États membres pourront apporter leur contribution dans l'esprit de leurs propres politiques de défense et de politique étrangère. Mais je voudrais souligner le message que le ministre a fait passer ici. C'est d'abord un acte politique, un message politique, soulignant également, au contraire, que l'Europe de la défense est quelque chose que nous pouvons utiliser, c'est quelque chose que nous avons. Et c'est quelque chose qui, dans ce cas, prévu par un article du traité, peut être activé.

Q: Dans quel Délai estimez-VOUS Nécessaire Qué FOURNIES assistance this Aide et this doivent d'être? Dans quel Délai estimez-vous Que les conversations bilaterales en vont se concrétiser et à quel moment, Serez-vous Satisfait? Quelles aides VOUS ATTENDEZ des actions de Européennes?

Lien vers les remarques (vidéo):

http://ec.europa.eu/avservices/video/player.cfm?ref=I112328

http://ec.europa.eu/avservices/video/player.cfm?ref=I112329

Lien vers les questions et réponses (vidéo):

http://ec.europa.eu/avservices/video/player.cfm?ref=I112330

JY Le Drian: Moi ce qui me frappe, c'est que chaque pays a dit: "je vais aider et je vais assister". Je pense qu'à la fin du tour de table que nous allons engager, qui va être coordonné, aussi avec la Haute Représentante, je pense que chacun des pays contribuera d'une manière ou d'une autre à l'application de l ' article 42-7 et ça c'est, je crois, un acte très fort. Cela pourra prendre des formes différentes, elles sont très nombreuses, que ce soit sur le théâtre du Moyen-Orient ou d'autres théâtres. Mais j'ai la conviction, après la force du message de ce matin, que chacun sera au rendez-vous, et rapidement, évidemment, sinon ça n'a pas de sens. La proposition, l'invocation par le Président de la République, c'était hier après-midi. L'engagement, c'est ce matin.

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