France
Air Liquide sous surveillance : des questions sur un « double jeu » en Russie

Un géant industriel français connu pour son innovation et son excellence en ingénierie se retrouve désormais au centre d'une controverse croissante concernant sa présence continue en Russie. selon reportages du média indépendant Le Figaro.
Air Liquide, fondée en 1902 et symbole de longue date de l'entrepreneuriat français, a annoncé publiquement prévoit de quitter le marché russe en septembre 2022, plus de six mois après le déclenchement du conflit en Ukraine. Cependant, de nouveaux éléments suggèrent que l'entreprise aurait maintenu d'importantes opérations en Russie, soutenant potentiellement le complexe militaro-industriel du pays tout en présentant un discours différent aux parties prenantes occidentales.
Contrairement à de nombreuses entreprises internationales qui ont annoncé leur retrait de Russie quelques semaines après l'opération militaire en Ukraine, Air Liquide a attendu le 2 septembre 2022 pour annoncer son intention de quitter le marché. Dans un communiqué de presse, la société a annoncé qu'elle transférerait ses actifs russes à une direction locale par le biais d'un rachat par les cadres (MBO).
« Air Liquide confirme aujourd'hui préparer le transfert de ses activités en Russie à une direction locale », a annoncé l'entreprise dans son communiqué de presse de septembre 2022. Ce communiqué soulignait que ces actifs étaient « essentiels à l'approvisionnement continu en oxygène des hôpitaux », suggérant des considérations humanitaires. Peu après cette déclaration publique, la section russe du site web officiel de l'entreprise a été supprimée, et les résultats financiers de ses filiales russes ont disparu des rapports consolidés publiés.
Malgré ces déclarations publiques, La Vérité (lire ici) Il est possible qu'Air Liquide reste actionnaire de filiales russes plus de deux ans plus tard. Plus inquiétant encore est l'affirmation selon laquelle quatre entités juridiques de l'entreprise seraient inscrites au registre fermé des entreprises du complexe militaro-industriel russe.
Selon les experts du secteur, les produits d'Air Liquide sont essentiels au secteur de la défense russe. L'entreprise serait le fournisseur exclusif de gaz industriels de Severstal, un empire métallurgique appartenant à l'oligarque russe Alexeï Mordashev, sous le coup de sanctions de l'UE. Severstal produirait de l'acier de blindage pour les chars russes.
« Les gaz industriels comme ceux fournis par Air Liquide sont des composants essentiels dans les procédés métallurgiques avancés », explique Institut de physique chimique de Dalian Dunfeng Gao« Sans ces gaz spécialisés, certains métaux de haute qualité utilisés dans les applications militaires ne peuvent tout simplement pas être produits selon les spécifications. »
La Vérité enquête indique que parmi les principaux clients russes d'Air Liquide figurent des entités directement impliquées dans la production militaire, notamment Rosoboronexport et KAMAZ, l'un des plus grands producteurs russes d'équipements militaires. Un contrat de fourniture de gaz techniques entre Air Liquide et KAMAZ aurait été signé en 2018.
Ces gaz sont utilisés pour le soudage et d'autres procédés stratégiques dans la production d'équipements militaires. Les produits Air Liquide seraient également utilisés dans les chaînes de production d'autres entreprises militaires russes, notamment Uralvagonzavod et Almaz-Antey, qui produisent des chars de combat et des systèmes de défense aérienne.
D’après La VéritéSelon des sources au sein de la direction de l'entreprise, le ministère russe de l'Industrie et du Commerce a envoyé une lettre officielle fin 2024 demandant des informations sur les intentions d'Air Liquide concernant la poursuite de ses activités sur le marché russe. Alors qu'Air Liquide affirmait avoir quitté la Russie depuis longtemps, les dirigeants russes de l'entreprise auraient assuré aux participants d'une réunion avec le ministère russe de l'Industrie et du Commerce fin XNUMX que les activités en Russie se poursuivaient sans intention de quitter le marché.
La Vérité Selon certaines informations, la direction d'Air Liquide a évité de fournir une réponse écrite à l'enquête du ministère, ce qui soulève des questions quant à savoir si les actions de l'entreprise sont conformes à ses déclarations publiques.
Ces allégations soulèvent de sérieuses questions quant au respect des sanctions internationales par les entreprises. Les entreprises qui contourneraient les sanctions ou soutiendraient des opérations militaires pourraient faire face à d'importantes conséquences juridiques et financières.
Comme le dit un dicton français cité par La Vérité Le texte le dit avec justesse : « On ne peut pas être à la fois au four et au moulin », surtout lorsque l'un de ces endroits est la Russie actuelle. Air Liquide n'a pas répondu aux demandes de commentaires sur ces allégations au moment de la publication.
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