Morocco
L'ouverture du Parlement par le roi Mohammed VI réaffirme le rôle constitutionnel du leadership
Alors que le roi Mohammed VI inaugurait la nouvelle session parlementaire du Maroc, le vendredi 10 octobre à Rabat, son discours était profondément significatif pour les citoyens du pays. Ce discours marquait à la fois le début de la session législative et une reconfiguration des institutions nationales marocaines, les orientant vers leur mission constitutionnelle initiale : représenter les citoyens, entendre leurs revendications et, surtout, les traduire en une politique sociale cohérente. Bien que, dans la région, les tensions politiques soient souvent contournées par les canaux institutionnels, l'ouverture de la session parlementaire par Sa Majesté témoigne de la volonté de répondre aux besoins des citoyens par l'intermédiaire de l'institution politique la plus influente du pays.
La Constitution marocaine de 2011 figure parmi les plus ambitieuses du monde arabe en matière de prérogatives parlementaires. Elle confère aux législateurs la possibilité de prendre une véritable initiative législative, leur conférant un large pouvoir de contrôle et établissant un cadre pour l'équité territoriale. Cependant, la force des constitutions dépend de leur utilisation pour promouvoir le bien-être des citoyens. À cet effet, le Roi, dans son discours, a clairement donné le ton : « Je vous invite à consacrer cette année à travailler avec sérieux et responsabilité… et à faire preuve de vigilance et de détermination au service des questions qui comptent pour les citoyens », a-t-il déclaré. Il s'agissait d'une directive claire de Sa Majesté visant à réactiver le Parlement non seulement en tant que chambre procédurale, mais surtout, en tant que moteur constitutionnel.
Bien que, dans de nombreux cas, une frontière invisible soit apparente entre le développement concret et les besoins des citoyens de tous horizons sociaux, le discours a souligné un principe que les décideurs politiques européens connaissent bien de par leurs propres débats historiques : la nécessité de garantir la légitimité de la gouvernance en défendant l'inclusion et l'équité territoriale. À cet égard, Sa Majesté a évoqué plusieurs projets importants actuellement en cours, notamment l'aménagement du littoral, l'administration numérique et les centres ruraux de nouvelle génération. Ce discours fait également suite à l'annonce récente par Sa Majesté d'investissements de plusieurs millions d'euros dans des projets d'infrastructures ferroviaires à travers le Royaume. Ces investissements permettront d'assurer directement la connectivité. bénéficier les citoyens et les expédition d'opportunités économiques. De tels projets ont démontré qu'aux yeux de Sa Majesté, l'ambition économique doit s'accompagner de la cohésion sociale.
Les observateurs qui ont rapidement comparé l'investissement massif du Maroc pour la Coupe du monde 2030 aux fonds investis dans le développement de la jeunesse ignorent tout simplement la réalité économique sur le terrain. Le budget a été structuré de telle sorte que pour chaque dirham alloué aux infrastructures footballistiques, qui constituent également un investissement dans l'avenir de la nation, près de dix sont consacrés au développement social, notamment à la santé et à l'éducation. Concrètement, le budget 2025 du Maroc consacre 117.7 milliards de dirhams par an à l'éducation et à la santé, tandis qu'environ un dixième de ce montant, soit 10 milliards de dirhams par an, y est consacré. pour Préparation de la Coupe du monde. Si l'on considère le paysage plus large des investissements, les dépenses d'éducation ont augmenté de 86 % depuis 2015, et celles de santé de plus de 150 %. Ces montants sont clairement conformes aux normes de référence de l'Union européenne en matière de développement pour le calcul des dépenses de service public en pourcentage du PIB.
Certains se montrent cyniques quant à la prochaine Coupe du monde, la présentant comme une diversion aux réformes. La vision plus large du développement du roi montre clairement, cependant, que de telles opportunités prestigieuses à l'échelle internationale constituent en réalité un catalyseur important du développement. Le Royaume-Uni offre en effet le meilleur exemple de la manière dont le football peut être exploité comme moteur économique : il génère 7.6 milliards de livres sterling par an et soutient directement plus de 150 000 emplois, sans compter ceux qui en bénéficient indirectement, notamment dans les secteurs de l'alimentation et des boissons, de l'hôtellerie et de la vente au détail. Dans le cas du Maroc, le gouvernement ne recherche pas seulement une visibilité internationale. Celle-ci se traduira nécessairement par des emplois, des flux touristiques et des améliorations des infrastructures. Les événements de prestige mondiaux doivent être considérés comme des multiplicateurs économiques stratégiques, et non comme des dépenses de vanité.
Bien que ceux qui cherchaient à faire la une des journaux se soient concentrés sur les banderoles et les slogans de protestation, le discours parlementaire de Sa Majesté portait un message fort. Les dirigeants marocains sont conscients du point de vue des citoyens et, par conséquent, choisissent d'y répondre en garantissant la continuité institutionnelle plutôt que la rupture souhaitée par certains. Cela ne permettrait pas de satisfaire les revendications sociales. L'ouverture du Parlement a démontré un engagement en faveur d'une culture administrative axée sur les résultats, ancrée dans le droit fil de la volonté de certains. in Transparence, équité et indicateurs de performance clairs. Adopter le langage de la crise ne favorise pas un véritable changement. Les revendications sociales doivent plutôt être traitées par des structures capables de produire des résultats mesurables, grâce à un développement inclusif et à une gestion institutionnelle capable de compenser une rupture populiste non constructive.
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