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Diplomatie des otages et désinformation médiatique : le lien Iran-France

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Ces dernières semaines, un rapport publié par le journal français Le canard enchaîné a suscité la controverse en accusant le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), l'opposition démocratique iranienne, de malversations financières. Ce rapport a suscité de vives réactions, notamment au sein de la diaspora iranienne et des partisans de l'opposition iranienne, qui estiment que ces allégations servent les intérêts du régime au pouvoir à Téhéran. Les médias d'État iraniens ont rapidement relayé ces informations, démontrant ainsi l'adéquation de ces récits à la stratégie de désinformation plus large de Téhéran. Le gouvernement iranien cherche depuis longtemps à délégitimer le CNRI et l'OMPI (principale force de l'opposition), les accusant fréquemment d'allégeances étrangères et d'irrégularités financières. Au fil des ans, ces allégations ont varié, allant des allégations de soutien de l'Union soviétique, de l'Irak, de l'Arabie saoudite, d'Israël et des États-Unis, chaque accusation semblant correspondre aux intérêts géopolitiques changeants de l'Iran., écrit Massoud Mohammed, spécialiste des relations politiques et internationales, Alliance internationale pour la liberté d'expression (IFSA).

Le moment de Canard Enchaîné's Cet article a suscité des inquiétudes, compte tenu de sa coïncidence avec la libération d'un citoyen français, Olivier Grondeau, détenu en Iran depuis octobre 2022 pour des motifs liés à la sécurité. Cette séquence d'événements a suscité des spéculations sur une possible politique d'apaisement diplomatique, les critiques évoquant des cas antérieurs où des rapports critiques à l'égard de l'opposition iranienne ont été publiés peu avant la libération de détenus occidentaux.

Un modèle de diplomatie des otages ?

La libération de Grondeau suite à la publication de ces rapports a suscité des comparaisons avec des incidents similaires survenus par le passé. Il y a neuf mois, en juin 2024, Le Monde a publié un article apparemment commandé, diffamant l'OMPI. Peu après, les autorités françaises ont procédé à une inspection dans l'un des centres du CNRI à Paris. L'agence de presse officielle Tasnim, affiliée à la Force Qods des Gardiens de la révolution iranienne, a également annoncé qu'elle surveillait simultanément en direct l'opération policière dans l'un des bureaux de l'opposition ! Quelques heures plus tard, un autre détenu français, Louis Arnaud, était libéré de prison iranienne.

Les observateurs soulignent que cette pratique n'est pas nouvelle. Par le passé, l'Iran a obtenu le retour de personnalités liées à son régime, comme le diplomate iranien et terroriste condamné Assadollah Assadi et le fonctionnaire pénitentiaire Hamid Noury, en recourant à la même politique de prise d'otages et en échangeant des citoyens européens innocents détenus sous de fausses accusations contre des terroristes et des criminels condamnés. Ces incidents témoignent d'une pratique honteuse consistant à utiliser la principale opposition iranienne comme monnaie d'échange pour obtenir des concessions des pays occidentaux.

Implications plus larges pour les relations Iran-Occident

« Cette diffamation illustre la capitulation de l'Iran face à la diplomatie des otages, une tentative honteuse d'apaiser Téhéran. Cet apaisement de la France et de l'UE n'a fait qu'enhardir le régime et entraînera davantage de terrorisme et d'enlèvements. Depuis plus de 45 ans, Téhéran prospère grâce aux concessions occidentales, alliant libérations d'otages et attaques contre la Résistance iranienne pour s'accrocher au pouvoir », ont déclaré 20 anciens dirigeants mondiaux dans un communiqué, dont Guy Verhofstadt, ancien Premier ministre belge, Geir H. Haarde, ancien Premier ministre islandais, Janez Janša, ancien Premier ministre slovène, etc.

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L'avenir de l'engagement franco-iranien

Les événements en cours suscitent de vives inquiétudes quant à l'approche diplomatique de la France et d'autres pays européens avec l'Iran. Si Paris a toujours cherché à dialoguer avec Téhéran, les récents incidents ont suscité des critiques, car ils semblent s'accommoder des stratégies iraniennes plutôt que de les remettre en question efficacement. Alors que les débats sur les opérations d'influence et la diplomatie des otages de l'Iran se poursuivent, le rôle des médias dans la perception du public reste sous les projecteurs.

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