Droit de la personne
Crise des exécutions en Iran : le mois le plus sanglant de l'histoire récente de l'Iran

©flikre Maryam Radjavi – Présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne à l'exposition « Iran : Crime contre l'humanité » - 29 octobre 2019
Selon un communiqué du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), L'alternative démocratique au régime clérical iranien a plongé en un seul mois – Ordibehesht 1404 (du 21 avril au 21 mai 2025) – dans une vague de violence d'État sans précédent qui a laissé le monde entier consterné. Au moins 168 personnes ont été exécutées, dont quatre femmes et deux mineurs, ce qui en fait le mois le plus sanglant de l'histoire iranienne récente. Ce ne sont pas de simples chiffres sur un tableur. Ce sont des vies volées, des familles déchirées et une nation encore plus ensevelie sous la terreur du régime., écrit Ali Bagheri, Ph.D., président de l'Alliance internationale pour la liberté d'expression.
Depuis l'arrivée au pouvoir de Massoud Pezeshkian il y a dix mois, 1,211 XNUMX exécutions ont été recensées. Cette moyenne effroyable – plus de quatre exécutions par jour – n'est pas une coïncidence. Il s'agit d'une mesure calculée du régime visant à réprimer une population instable, dont la colère face à la répression, à la pauvreté et au désespoir ne cesse de croître.
Il ne s'agit pas de justice, mais d'un massacre déguisé en application de la loi. Il s'agit d'une campagne de terreur visant à faire taire la dissidence, à semer la peur et à maintenir à flot un régime en ruine.
Un régime en crise
Le régime du guide suprême Ali Khamenei est acculé. À l'intérieur, il fait face à une population meurtrie par l'effondrement économique, la corruption endémique et la répression politique. À l'extérieur, il souffre de l'effondrement d'alliés régionaux comme Bachar el-Assad et des revers subis par les groupes mandataires à travers le Moyen-Orient. Dans cette période fragile, l'establishment religieux considère les exécutions de masse et les négociations nucléaires non pas comme des contradictions, mais comme deux piliers de sa survie. Plutôt que de procéder à des réformes ou à la réconciliation, le régime opte pour la potence.
L'inaction de la communauté internationale
Malgré cette catastrophe croissante en matière de droits humains, la réaction internationale reste d'une timidité inquiétante. Tandis que les diplomates européens et américains mènent des négociations sur le programme nucléaire iranien, le régime poursuit son massacre interne, sans contrôle ni sanction.
Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI, a observé à juste titre que cette flambée des exécutions révèle la crainte du régime d'un soulèvement et d'une montée des troubles. « Une telle barbarie », a-t-elle déclaré, « n'empêchera pas la chute inévitable du régime. Au contraire, elle ne fait qu'intensifier l'indignation publique. » Elle a appelé à une action internationale urgente : l'arrêt des exécutions, l'intervention du Conseil des droits de l'homme de l'ONU et le renvoi des crimes du régime au Conseil de sécurité de l'ONU.
La Belgique et l’Europe doivent montrer l’exemple
La communauté iranienne de Belgique n'est pas restée silencieuse. Le 14 mai, des manifestants se sont rassemblés devant le ministère belge des Affaires étrangères, et le 17 mai, des centaines de personnes se sont rassemblées sur la Groenplaats à Anvers. Leur message aux dirigeants belges et européens était clair :
- Arrêtez immédiatement les exécutions en Iran, en particulier dans les cas de prisonniers politiques, notamment Mehdi Hassani et Behrouz Ehsani, qui ont été transférés à la prison de Ghezel Hesar, lieu d'exécution.
- Désigner le CGRI comme une organisation terroriste, en reconnaissant son rôle central dans l’oppression intérieure, le terrorisme régional et le bellicisme.
- Reconnaître le droit du peuple iranien, en particulier de la jeunesse, à résister et à s'opposer à la répression brutale du régime, et à construire un avenir démocratique.
Ces appels font suite à un soutien croissant en Belgique même. Parlement flamand a récemment adopté une résolution condamnant l'exécution de prisonniers politiques. En décembre 2024, plus de 110 députés belges, dont le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères, ont signé une déclaration exigeant la fin des exécutions en Iran.
L'heure n'est pas aux gestes symboliques. L'Europe doit agir avec détermination. L'UE dispose des outils – levier économique, voies diplomatiques et poids politique – pour demander des comptes à Téhéran. Elle doit maintenant faire preuve de volonté.
Le silence et l’inaction des pays démocratiques coûtent des vies en Iran
Chaque jour, le monde garde le silence, et les potences iraniennes restent occupées. Le régime iranien mène une guerre contre son propre peuple, avec des cordes et des nœuds coulants. Si nous, membres d'une communauté démocratique mondiale, restons inactifs – et même silencieux –, nous devenons les complices de cette horreur. Nous devons soutenir la jeunesse iranienne et les unités de résistance qui osent défier le pouvoir de l'ayatollah et affronter les forces répressives au quotidien en Iran.
Photo par Johannes Blenke on Unsplash
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