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Aller de l'avant : premier dialogue politique entre le Bangladesh et l'UE

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Les relations entre l'UE et le Bangladesh se renforcent depuis près de 50 ans, depuis que les institutions européennes se sont engagées pour la première fois avec le pays nouvellement indépendant en 1973. Mais le dialogue politique de Dhaka le 24 novembre a marqué un élargissement de la coopération et ouvert la voie à la mise en place de la relation une assise encore plus ferme, écrit le rédacteur politique Nick Powell.

La réunion de Dhaka était la première de ce qui sera désormais un événement annuel, un dialogue politique de haut niveau organisé chaque année, en alternance entre la capitale du Bangladesh et Bruxelles. Il fournira des orientations stratégiques et intensifiera la coopération en matière de politique étrangère et de sécurité. Son importance pour l'Union européenne a été illustrée par la proposition faite par l'UE lors de la première réunion d'engager des discussions sur un accord de partenariat et de coopération avec le Bangladesh.

C'était la reconnaissance par l'UE de la transformation socio-économique du Bangladesh. Le pays a été félicité pour son succès continu en tant que principal bénéficiaire du régime commercial préférentiel Tout sauf les armes de l'UE. Le Bangladesh a sollicité le soutien de l'UE pour le maintien des préférences commerciales au-delà de 2029, car il quitte le statut de pays moins avancé.

L'UE a répondu en soulignant la nécessité d'une mise en œuvre complète du plan d'action national pour le travail au Bangladesh, qui, à son tour, reconnaissait son engagement à garantir les droits des travailleurs et la sécurité sur le lieu de travail. Cela nécessiterait une tarification équitable et une responsabilité partagée pour les éléments de conformité, en particulier compte tenu de l'investissement dans des usines plus sûres et plus vertes.

La délégation du Bangladesh était dirigée par le ministre d'État aux Affaires étrangères Shahriar Alam et la délégation de l'UE était dirigée par le directeur adjoint du Service européen pour l'action extérieure, Enrique Mora. Leur vaste débat a mis en lumière les valeurs communes de la démocratie, des libertés fondamentales, de l'état de droit, de l'inclusion et du respect des droits de l'homme.

Le dialogue politique visait à élargir l'engagement UE-Bangladesh au-delà des domaines prioritaires actuels que sont le commerce, la migration, la gouvernance, l'action humanitaire et la coopération au développement. Les deux parties ont convenu de travailler plus étroitement sur l'action climatique, la transformation numérique, la connectivité et la sécurité.

Les deux parties ont procédé à un échange de vues sur la lutte contre le terrorisme et la prévention de l'extrémisme violent. Le Bangladesh a réaffirmé son approche de tolérance zéro à l'égard de toutes les formes de terrorisme. Les deux parties ont réitéré leur conviction commune que les actions antiterroristes nécessitent le respect des droits de l'homme et des principes humanitaires.

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La discussion s'est élargie à la nécessité d'approfondir la coopération dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée, y compris le trafic de migrants, la traite des êtres humains et le blanchiment d'argent. Un dialogue global sur la migration est déjà en cours, l'UE ayant l'intention de lancer un partenariat de talents avec le Bangladesh visant à stimuler la mobilité internationale de la main-d'œuvre d'une manière mutuellement bénéfique.

L'UE a de nouveau exprimé sa reconnaissance pour la générosité du peuple et du gouvernement du Bangladesh envers plus d'un million de réfugiés rohingyas du Myanmar. Le Bangladesh a remercié l'UE pour son soutien politique et humanitaire, mais a souligné la menace potentielle pour la sécurité et la stabilité régionales que représente la crise actuelle des réfugiés. La communauté internationale doit agir davantage pour créer les conditions d'un rapatriement volontaire, sûr, digne et durable des Rohingyas.

Le Bangladesh et l'Union européenne sont d'accord sur la nécessité de tout mettre en œuvre pour mettre fin à la guerre en Ukraine, dans le respect du droit international et de la Charte des Nations unies. Les deux parties étaient profondément préoccupées à la fois par le coût humain de la guerre et par son impact sur l'économie mondiale. Le Premier ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, est l'un des six éminents dirigeants mondiaux à défendre le Groupe des Nations Unies pour la réponse à la crise mondiale sur l'énergie et les finances alimentaires.

Le Bangladesh est également l'actuel président de la Commission de consolidation de la paix des Nations Unies et est un pays leader dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies. Les deux parties ont souligné le rôle important des femmes dans la prévention et la résolution des conflits, les réponses humanitaires et la reconstruction post-conflit.

Le Bangladesh a salué l'engagement de l'UE en faveur de l'action contre le changement climatique et en particulier pour avoir facilité la percée lors de la COP27 sur la question cruciale d'un fonds d'indemnisation pour les pertes et dommages subis par des pays, dont le Bangladesh, qui ne sont responsables que d'une infime proportion des émissions mondiales de gaz à effet de serre émissions.

Dans l'ensemble, il y avait beaucoup d'intérêts communs à discuter, démontrant la valeur du dialogue politique et de l'accord de partenariat et de coopération proposé. Il existe une compréhension commune de la nécessité d'un multilatéralisme efficace et inclusif fondé sur des règles pour relever les défis mondiaux actuels et futurs, avec l'ONU en son centre.

L'UE et le Bangladesh attachent tous deux une grande importance à un environnement commercial stable, avec l'Organisation mondiale du commerce en son centre. Les deux parties ont convenu de favoriser de nouvelles synergies pour contribuer conjointement à un monde plus sûr, plus vert, plus résilient et stable sur le plan numérique, conformément au programme de développement durable à l'horizon 2030.

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EU Reporter publie des articles provenant de diverses sources extérieures qui expriment un large éventail de points de vue. Les positions prises dans ces articles ne sont pas nécessairement celles d'EU Reporter.

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