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La commission qualifie le Plan de lutte contre le cancer de succès, mais qu'en disent ses représentants ?

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Publiquement, la Commission européenne continue de célébrer le plan européen de lutte contre le cancer comme un fleuron de la politique de santé de l'UE, mais en interne, ses fonctionnaires sont beaucoup moins enthousiastes.

Transcriptions d'entretiens auxquels Reporter UE a eu un accès exclusif qui a révélé un tableau plus sombre d'un plan qui peine à atteindre ses objectifs, freiné par une adhésion nationale limitée, une mise en œuvre fragmentée et des lacunes en matière de coordination interne.

Lors de son lancement en 2021, doté de 4 milliards d'euros provenant du budget de l'UE, le Plan visait à fédérer les efforts européens, jusque-là fragmentés, en matière de lutte contre le cancer : regrouper dépistage, traitement, prévention et recherche sous une même bannière. Or, des responsables de la Commission admettent aujourd'hui, à huis clos, auprès du cabinet de conseil Open Evidence, que les progrès sont pour le moins limités.

Les services de la DG SANTE constatent que les petits pays « manquent de personnel pour tirer pleinement parti des actions de l’UE », tandis que d’autres « apprennent encore à gérer » le nombre considérable d’initiatives de lutte contre le cancer financées par EU4Health. Dans certaines administrations nationales, « seulement huit personnes » sont chargées de l’ensemble des politiques relatives au cancer.

Dans le même temps, le cadre de suivi du Plan reste incomplet. Les indicateurs actuels, tels que l'incidence ou la mortalité, sont « trop généraux et trop superficiels », ce qui rend « difficile l'attribution des causes et des effets » ou « l'évaluation précise de l'impact ». Alors même que le Plan atteint la moitié de sa durée, il n'existe aucun moyen cohérent de mesurer ses résultats. « Nous avons introduit certains indicateurs dans le plan de mise en œuvre de la mission, mais nous ne les utilisons plus. »

La coopération entre la DG SANTE et la DG RTD, censée harmoniser la recherche et la politique de santé, a également marqué le pas. Les responsables la qualifient de « moins active » qu'au début du Plan, les projets menés dans le cadre d'Horizon Europe et d'EU4Health fonctionnant en parallèle plutôt que de se compléter. Un interlocuteur a admis : « Nous avons découvert récemment que la DG REFORM travaille également sur le registre du cancer », soulignant ainsi le cloisonnement des services au sein de la Commission.

La Cour des comptes européenne a annoncé cette année un audit du Plan cancer. Il n'est pas rare que la Cour des comptes examine des initiatives européennes dotées d'un budget important, mais le choix du Plan cancer plutôt que d'autres actions reste flou. Habituellement, les auditeurs examinent des politiques aux budgets plus élevés, comme récemment la stratégie de l'UE en matière de microprocesseurs. « Le Plan européen de lutte contre le cancer est donc une entreprise très ambitieuse. Est-ce un moyen efficace de lutter contre le cancer ? C'est ce que l'audit entend déterminer », a déclaré la Cour des comptes. dit.

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Parallèlement, la Commission continue de saluer le Plan comme un modèle de politique de santé de l'UE. Le commissaire à la santé, Olivér Várhelyi, a établi des parallèles avec la future politique européenne en matière de santé cardiovasculaire. Plan, notamment pour obtenir un budget pour la santé dans le prochain CFP actuellement en cours de négociation. En privé, les responsables de SANTE sont moins convaincus : « Je ne suis pas sûr que des fonds supplémentaires soient utiles, car nous avons évoqué la question de la prise en charge de toutes les actions par les États membres. »

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