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Le Kazakhstan a réalisé des progrès significatifs dans la réduction de la mortalité maternelle et néonatale : Dr Hans Kluge

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Dans une interview exclusive avec Correspondant de l'agence de presse Kazinform Yerzhan ZhanibekovLe Dr Hans Kluge, directeur régional de l'OMS pour l'Europe, met en lumière le thème de la Journée mondiale de la santé 2025 de l'Organisation mondiale de la Santé : « Un départ sain, un avenir prometteur ». Alors que le monde se tourne vers la santé maternelle et néonatale, le Dr Kluge évoque l'urgence de réduire les décès évitables chez les mères et les nourrissons, les objectifs centraux de la campagne de cette année et les progrès impressionnants du Kazakhstan en matière de soins de santé primaires. Il détaille également la nouvelle stratégie de coopération avec le Kazakhstan, qui guidera le partenariat de l'OMS avec le Kazakhstan dans les années à venir.

Dr Kluge, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a officiellement annoncé le thème de la Journée mondiale de la santé 2025 : «Des débuts sains, un avenir plein d'espoir,« Qui mettra l'accent sur la santé et la survie maternelles et néonatales. Pourquoi ce thème a-t-il été choisi cette année et quelles seront les principales orientations de la campagne ? »

Ce thème souligne l'urgence de réduire la mortalité maternelle et néonatale, qui reste élevée, notamment dans les pays à faible revenu et les zones de conflit. La campagne vise à aider les pays à regagner les progrès perdus et à mettre en avant les nouvelles recherches et données probantes pour améliorer la santé des femmes et des bébés dans le monde.

Selon des estimations mondiales récentes, près de 300,000 2 femmes perdent la vie chaque année suite à une grossesse ou un accouchement ; plus de 2 millions de bébés meurent au cours de leur premier mois de vie et environ 1 millions d'autres sont mort-nés. Cela représente environ un décès évitable toutes les 7 secondes – des pertes qui causent une immense tristesse aux familles du monde entier.

En outre, le dernier rapport européen sur la santé estime que près de 76,000 53 enfants dans les XNUMX États membres de la Région européenne meurent chaque année avant leur cinquième anniversaire.

C'est pourquoi nous lançons aujourd'hui, à l'occasion de la Journée mondiale de la santé, la campagne « Un départ sain, un avenir prometteur ». Ses principaux objectifs sont d'exhorter les gouvernements, les partenaires et la communauté médicale à protéger d'urgence la santé des femmes enceintes et des jeunes mères. Pour ce faire, ils peuvent renforcer les services liés à la grossesse afin de détecter précocement les complications, de mettre en place des services obstétricaux d'urgence vitaux et de dispenser des soins spécialisés aux bébés prématurés et de petite taille. En cette période de crise du financement de la santé mondiale, la campagne soulignera également l'importance d'intensifier le soutien et la collaboration en faveur de la santé mondiale afin de redonner espoir à celles qui ont un besoin urgent de soins vitaux.

L'OMS mettra également en lumière les nombreux problèmes de santé sous-jacents qui affectent la santé maternelle et néonatale. Il s'agit non seulement des complications liées à la grossesse, au travail ou à l'accouchement, mais aussi des troubles mentaux, de la malnutrition, notamment la dénutrition et la surnutrition, ainsi que des carences nutritionnelles. Nous soulignerons également l'impact des maladies chroniques comme le diabète et le cancer sur la santé maternelle.

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Vous avez évoqué l'importance du soutien en santé mentale. De nos jours, la nécessité d'un soutien en santé mentale pour les femmes enceintes et les jeunes mères est de plus en plus reconnue. Pourriez-vous nous expliquer pourquoi c'est si crucial ?

Le soutien psychologique des femmes enceintes et des jeunes mères est essentiel pour plusieurs raisons. La grossesse et le post-partum sont des périodes de bouleversements physiques, émotionnels et psychologiques importants. Sans un soutien bienveillant, les femmes peuvent ressentir un stress accru, de l'anxiété, voire une dépression, ce qui peut avoir un impact négatif sur leur santé et celle de leur bébé. Offrir un soutien psychologique pendant cette période critique peut améliorer le bien-être maternel, renforcer le lien mère-enfant et contribuer à une meilleure santé à long terme pour la mère et l'enfant.

De plus, il est important de souligner qu'au-delà des services médicaux, le soutien de la famille et de la communauté joue un rôle crucial pour assurer le bien-être mental des jeunes mères. L'amour, la compréhension et les encouragements des membres de la famille peuvent faire une différence significative dans la capacité d'une mère à faire face aux défis de la grossesse et de la maternité précoce. Cette approche holistique, combinant des services de santé mentale professionnels et un solide soutien communautaire, crée un environnement propice à l'épanouissement de la mère et de l'enfant.

Docteur Kluge, les Objectifs de développement durable (ODD) incluent des cibles de réduction des taux de mortalité maternelle et néonatale. Pourriez-vous expliquer comment ces indicateurs sont évalués à l'échelle mondiale ? Par ailleurs, la Région européenne de l'OMS travaille actuellement sur le deuxième programme de travail européen (EPW2). Ce plan comprend-il également des cibles liées à la santé maternelle ?

Certainement. Le taux de mortalité maternelle (TMM) est défini comme le nombre de décès maternels pour 100,000 28 naissances vivantes sur une période donnée. Cet indicateur reflète le risque de décès associé à la grossesse et à l'accouchement. Le taux de mortalité néonatale (TMN) mesure le nombre de décès d'enfants de moins de 1,000 jours pour XNUMX XNUMX naissances vivantes. Ces deux indicateurs sont essentiels pour évaluer la qualité des soins de santé maternelle et néonatale.

À l'échelle mondiale, ces indicateurs sont évalués à l'aide de données recueillies auprès des systèmes de santé nationaux, d'enquêtes et de modèles statistiques. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS), en collaboration avec d'autres agences des Nations Unies, compile et analyse ces données pour suivre les progrès vers la réalisation des ODD.

Le Kazakhstan a réalisé des progrès significatifs dans la réduction de la mortalité maternelle et néonatale. Des données récentes montrent que votre pays a enregistré des améliorations notables en matière de santé maternelle et de taux de survie des nouveau-nés. Je profite de cette occasion pour féliciter la ministre de la Santé, Akmaral Alnazarova, pour ces réalisations, qui reflètent l'engagement politique profond du Kazakhstan à améliorer la santé et le bien-être de tous les Kazakhs, en investissant dans les services de santé, en améliorant l'accès à des sages-femmes qualifiées et en mettant en place des programmes de santé maternelle et infantile inclusifs.

Bien sûr, il y a toujours place à l’amélioration, et des efforts continus sont essentiels pour garantir des résultats de santé encore meilleurs pour les mères et leurs bébés, car même un décès évitable est un décès de trop.

La santé maternelle et infantile est une priorité essentielle pour l'OMS/Europe et fera partie intégrante de notre prochaine stratégie quinquennale, que nous élaborons actuellement avec les 53 États membres de la Région européenne de l'OMS, dont le Kazakhstan. Nous espérons également adopter une nouvelle stratégie pour un vieillissement en bonne santé, dont la santé maternelle et infantile sera bien entendu un élément essentiel. Nous prévoyons également d'élaborer une stratégie régionale historique pour la santé des enfants et des adolescents, qui sera adoptée par les États membres plus tard cette année.

Le Kazakhstan est reconnu comme un leader en matière de soins de santé primaires (SSP). Quels sont les facteurs clés de ce succès ?

Le Kazakhstan a fait des soins de santé primaires (SSP) une priorité absolue, s'appuyant sur les fondements posés par les Déclarations d'Alma-Ata et d'Astana. Le pays a ouvert la voie en créant des modèles de soins en équipe, en utilisant des outils de santé numériques et en renforçant ses effectifs de santé. En élargissant les équipes de SSP aux infirmières, aux travailleurs sociaux et aux psychologues, le Kazakhstan a amélioré l'accessibilité des soins et réduit le recours à des traitements hospitaliers coûteux.

Le Centre des meilleures pratiques en soins de santé primaires d'Esik, dans la région d'Almaty, illustre parfaitement cette réussite. Grâce à son programme de gestion des maladies, les hospitalisations pour des pathologies comme l'hypertension, le diabète et l'insuffisance cardiaque chronique ont été divisées par dix ! À plus grande échelle, le Kazakhstan a amélioré l'accès aux services de santé essentiels tout en allégeant les difficultés financières de près de 1.6 million de personnes.

Le partenariat du Kazakhstan avec le Centre européen des soins de santé primaires de l'OMS a contribué à d'importantes améliorations des soins de santé, gagnant ainsi une reconnaissance internationale. Depuis le lancement de la plateforme de démonstration des soins de santé primaires de l'OMS en 2022, le pays a accueilli des délégations d'Asie centrale, du Caucase et de Chine, désireuses de s'inspirer de son expérience. D'autres pays considèrent le Kazakhstan comme un modèle pour passer d'une approche médicale traditionnelle à un système plus holistique, basé sur le travail en équipe, qui privilégie les communautés rurales, prend en compte les facteurs sociaux et promeut les réformes des soins de santé.

Comment la réforme des soins de santé primaires améliore-t-elle la santé maternelle et infantile au Kazakhstan ?

Le modèle de soins de santé primaires (SSP) du Kazakhstan a joué un rôle clé dans la réduction de la mortalité maternelle et infantile. En 2024, le pays a atteint un niveau historiquement bas en termes de mortalité maternelle, avec une baisse de 12 %, tandis que la mortalité infantile et néonatale a diminué de 8.3 % chacune. Ce succès est le fruit de relations solides et durables entre les familles et les professionnels de santé.

Médecins de famille, infirmières communautaires et services de visites à domicile collaborent pour offrir des soins préventifs continus. Plutôt que de se concentrer uniquement sur les besoins médicaux, cette approche pratique prend également en compte les aspects psychologiques et sociaux de la santé familiale.

Laines pour bébés
Crédit photo : kabar.kg

Les infirmières communautaires effectuent des visites régulières à domicile pour conseiller les mères sur l'allaitement, la nutrition et la vaccination, tout en surveillant leur santé mentale et d'autres facteurs affectant le bien-être maternel et infantile. Grâce à cette approche concrète, davantage de familles peuvent accéder aux soins de santé essentiels, ce qui contribue à réduire les décès maternels et infantiles.

Des travailleurs sociaux ont également intégré les équipes de soins de santé primaires, garantissant aux familles vulnérables un accompagnement médical et social. En s'attaquant au bien-être général des familles, et pas seulement à leurs besoins médicaux immédiats, le Kazakhstan a créé un système de santé plus efficace et plus humain, favorisant le développement sain des enfants.

L'OMS s'apprête à signer une nouvelle stratégie de coopération avec le Kazakhstan. Pourriez-vous nous en dire plus à ce sujet ?

Chaque pays est unique et chaque système de santé présente des opportunités et des défis spécifiques. C'est pourquoi, aux côtés de la ministre Akmaral Alnazarova, je suis ici pour signer la Stratégie de coopération avec le Kazakhstan (CCS) pour la période 2026-2030. Cette stratégie est essentielle à la coopération de longue date entre l'OMS et le Kazakhstan, car elle permet d'aligner les objectifs de santé mondiale de l'OMS sur les besoins et priorités spécifiques du Kazakhstan, de garantir un soutien sur mesure et d'utiliser efficacement les ressources limitées.

Le CCS permet de diffuser les succès du Kazakhstan en matière de santé dans toute la région européenne en promouvant les innovations du pays au niveau international, en mettant en avant ses avancées dans tous les domaines, de la santé numérique aux soins de santé primaires, en passant par ses investissements dans le personnel de santé. Le CCS contribuera à positionner le Kazakhstan comme un leader en matière de solutions de santé durables et efficaces. À terme, l'expérience du Kazakhstan pourra servir de modèle à d'autres pays cherchant à relever des défis similaires.

Dans son précédent entretien avec l'agence de presse Kazinform, le Dr Hans Kluge expliqué pourquoi il est essentiel d’investir dans les soins de santé en Asie centrale, y compris au Kazakhstan.

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