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Arrêter le déclin des libertés civiles en France

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Récemment, des responsables français ont annoncé leur décision de réécrire sections de la loi sur la sécurité mondiale du pays. Cette décision a été annoncée par les dirigeants parlementaires de la majorité au pouvoir dominée par le parti La République en marche (LREM) du président Emmanuel Macron, écrit Josef Sjoberg.

La cles sections controversées du projet de loi connu sous le nom d'article 24 érigerait en infraction le fait de filmer et d'identifier les policiers dans l'exercice de leurs fonctions. Selon le libellé de l'amendement, la nouvelle version de la loi érigerait en infraction le fait de montrer le visage ou l'identité de tout officier de service «dans le but de porter atteinte à son intégrité physique ou psychologique». D'autres sections comme les articles 21 et 22 du projet de loi définissent les protocoles de «surveillance de masse». 

Les modifications proposées ont fait l'objet de immense critique tant au pays qu'à l'étranger depuis leur dépôt le 20 octobre. Les critiques soulignent l'expansion sans précédent de la surveillance gouvernementale sur ses citoyens et le risque que la police et les forces de sécurité opèrent en toute impunité.

Ce qui est ironique dans la proposition, c'est qu'elle menace de saper la chose même il cherche prétendument à protéger. L'impulsion de cette loi fut l'assassinat tragique du professeur de français Samuel Paty le 16 octobre par un jeune musulman en représailles à Paty montrant à sa classe une caricature du prophète Mahomet. L'incident a incité le président Emmanuel Macron à s'engager défendre la liberté d'expression et les libertés civiles. Au nom du respect de ces valeurs, cependant, le gouvernement de Macron et les membres de son parti ont introduit une nouvelle législation qui les restreint effectivement. 

Les préoccupations concernant la loi sur la sécurité ne sont pas purement théoriques. Une augmentation significative de la violence policière en France a montré quelles tendances sont possibles. Un incident qui s'est propagé comme une traînée de poudre sur les plateformes d'information a été le coups brutaux d'un homme, un Michel Zecler, par quatre policiers à Paris. Alors que le ministre de l'Intérieur a ordonné rapidement la suspension des officiers impliqués, l'incident a déclenché l'indignation à l'échelle nationale, alimentant encore les flammes d'animosité envers la police.

L'attaque contre Zecler est survenue quelques jours à peine après une opération policière majeure a eu lieu pour démanteler un camp de migrants dans la capitale du pays. Des images vidéo de l'incident ont montré la police utilisant une force agressive ainsi que des gaz lacrymogènes pour disperser le campement illégal. Deux sondes distinctes liées au démantèlement du camp ont depuis été lancés par les fonctionnaires. L'un des points chauds de la violence policière a en fait été l'opposition au projet de loi sur la sécurité lui-même. Dans les derniers jours de novembre, des militants ont organisé des marches dans tout le pays pour protester contre les amendements proposés. Au moins quatre-vingt et un individus ont été arrêtés par la police et plusieurs blessures aux mains d'agents ont également été signalées. Au moins une des victimes était un photographe indépendant syrien, Ameer Al Halbi, 24 ans, blessé au visage alors qu'il couvrait la manifestation.

L'attaque contre Al Halbi et d'autres semble confirmer les craintes des opposants au projet de loi sur la sécurité, la principale préoccupation étant la capacité de maintenir la liberté de la presse en vertu des nouveaux statuts. En effet, la tendance à la violence policière a, aux yeux de nombreux citoyens, prendre de l'ampleur pour la majeure partie de 2020. L'opposition large à la loi sur la sécurité est stimulée par le récent souvenir de la Incident de Cédric Chouviat en janvier. Chouviat, 42 ans au moment de sa mort, a été confronté à des policiers près de la tour Eiffel alors qu'il était livreur. Alléguant que Chouviat parlait sur son téléphone en conduisant, les agents l'ont finalement arrêté et ont appliqué un étranglement pour le maîtriser. Malgré les cris répétés de Chouviat selon lesquels il ne pouvait plus respirer, les agents l'ont maintenu coincé. Chouviat mourut peu de temps après.

Les observateurs ont noté que l'introduction du projet de loi a été une autre étape regrettable vers la l'érosion de la politique française de «soft power». En 2017, la France était la leader mondial dans le soudage influence par l'appel plutôt que par l'agression. Cette amélioration a été largement attribuée au leadership modéré du centriste Macron. On espérait que cette approche alternative du pouvoir serait également appliquée par le président français dans la politique intérieure. Malheureusement, pendant des années, la méfiance des citoyens envers les forces de police n'a fait que grandir, car le recours à la violence par les officiers est devenu de plus en plus courant en République française.          

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Avec l'incroyable réaction du public contre les amendements proposés, il est clair que les ajouts au projet de loi sur la sécurité sont un pas dans la mauvaise direction. Une nation démocratique et libre comme la France ne peut pas et ne doit pas adopter des politiques qui limitent explicitement la responsabilité de ses forces de sécurité, envahissent la vie privée et restreignent l'activité journalistique. Macron et son équipe doivent reconsidérer le projet de loi et amender les propositions. Ce n'est qu'alors que les dirigeants français pourront commencer à s'attaquer au problème de la brutalité policière pour ce qu'il est et assurer la continuité et l'épanouissement des libertés civiles françaises.

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EU Reporter publie des articles provenant de diverses sources extérieures qui expriment un large éventail de points de vue. Les positions prises dans ces articles ne sont pas nécessairement celles d'EU Reporter.

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