EU
Etat de droit en Pologne: les libertés civiles demandent aux Etats membres d'agir rapidement
Les gouvernements de l'UE devraient rapidement déterminer si la Pologne risque de violer gravement les valeurs de l'UE et, dans l'affirmative, proposer des remèdes, a exhorté lundi les eurodéputés des libertés civiles (29 janvier).
La commission des libertés civiles a approuvé Décision de la Commission européenne proposer l'activation Article 7 (1) du traité UE (risque évident d’une violation grave des valeurs de l’UE), et demandent à la Pologne de s’attaquer au risque, par 33, voix contre 9.
Les députés appellent le Conseil des ministres de l'UE à "agir rapidement conformément aux dispositions énoncées" à l'article 7 (1) et demandent que le Parlement soit pleinement informé des progrès accomplis et des mesures prises à chaque étape de la procédure.
Dans un résolution plénière transmis le 15 de novembre 2017, le Parlement a déclaré que la situation en Pologne représente un "risque évident de violation grave" des valeurs de l'UE, y compris la primauté du droit. Les préoccupations des députés ont porté sur la séparation des pouvoirs, l'indépendance de la justice et les droits fondamentaux.
Prochaines étapes
La résolution sera mise aux voix par l'ensemble de la Chambre lors d'une prochaine session. À la suite de la proposition de la Commission, toute décision prise par les gouvernements de l'UE quant à savoir s'il existe un risque évident de violation grave des valeurs de l'UE par la Pologne devrait être approuvée par le Parlement européen pour prendre effet.
Procédure
L'article 7 du Traité de l'UE, qui n'a jamais été utilisé, fournit un mécanisme pour prévenir les violations des valeurs de l'UE et décider des sanctions à l'encontre de l'Etat membre concerné si elles se produisent.
En vertu de l'article 7 (1) et à la demande d'un tiers des États membres, du Parlement ou de la Commission, le Conseil des ministres de l'UE peut déterminer qu'il existe un risque évident de violation grave des valeurs communautaires par un État membre. La décision du Conseil a besoin du soutien d'une majorité des quatre cinquièmes de ses membres et du consentement du Parlement européen. Afin d'éviter une violation réelle, il peut également adresser des recommandations spécifiques au pays concerné.
En vertu de l'article 7 (2), une violation réelle des valeurs de l'UE peut être déterminée par le Conseil européen (chefs d'État ou de gouvernement de l'UE) sur proposition d'un tiers des États membres de l'UE ou de la Commission européenne. Dans ce cas, le Conseil européen doit décider à l'unanimité et le Parlement doit donner son consentement.
L'article 7 (3) prévoit d'éventuelles sanctions, telles que la suspension des droits de vote au Conseil des ministres.
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