Parlement européen
Rutte aux députés européens : « Nous sommes en sécurité aujourd'hui, nous ne le serons peut-être plus dans cinq ans »

Lundi après-midi (13 janvier), les députés ont discuté de la situation sécuritaire en Europe et au-delà, ainsi que de la défense et de la coopération UE-OTAN avec le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte. (photo), SIÈGE, CATASTROPHE.
Lors de son premier débat public avec des députés européens du Comité des affaires étrangères, Sous-comité de la sécurité et de la défense et Délégation du Parlement pour les relations avec l'Assemblée parlementaire de l'OTAN Depuis sa prise de fonctions de secrétaire général de l’OTAN, M. Rutte s’est dit profondément préoccupé par la situation sécuritaire en Europe. « Nous ne sommes pas en guerre, mais nous ne sommes pas non plus en paix », a-t-il déclaré, évoquant les défis posés par des États tels que la Russie, la Chine, l’Iran et la Corée du Nord, mais aussi les menaces persistantes que sont le terrorisme, la prolifération nucléaire, la désinformation et le changement climatique.
« Nous savons comment protéger nos peuples et le mode de vie européen (…), il ne nous reste plus qu’à le faire », a-t-il ajouté, évoquant la nécessité d’investir davantage dans les capacités et les moyens de défense, de renforcer la résilience et de continuer à soutenir l’Ukraine. Une défense européenne plus forte signifie dépenser plus, dépenser mieux et produire plus, a expliqué M. Rutte, non pas pour provoquer la guerre, mais pour l’empêcher. « L’objectif actuel de 2 % des dépenses de défense de l’OTAN n’est pas suffisant (…) pour assurer la sécurité, les alliés de l’OTAN devront dépenser beaucoup plus. Cela implique également d’accélérer la production de moyens et de capacités essentiels », a-t-il déclaré. « L’industrie européenne de la défense fait un travail vraiment impressionnant, mais la vérité est que nous ne sommes pas là où nous devrions être. »
Concernant l'Ukraine, le secrétaire général de l'OTAN a déclaré que l'avenir de l'Europe dépend de l'issue de la guerre. « Nous voulons une paix durable là-bas. Si Poutine obtient ce qu’il veut, la paix ne durera pas », a-t-il souligné, ajoutant que le soutien de l’UE à l’Ukraine est crucial : « Nous sommes en sécurité maintenant, nous ne le serons peut-être pas dans cinq ans. »
Députés : Que peut faire l’Europe pour l’OTAN
Concernant la coopération UE-OTAN, les députés ont interrogé M. Rutte sur la contribution de l'UE. La défense ne se limite pas aux questions militaires : elle comprend les relations internationales, ainsi que les relations sociales, économiques et diplomatiques, ont souligné plusieurs députés. Les députés ont également posé des questions sur la future coopération avec la nouvelle administration Trump et ont exprimé leur inquiétude quant au rôle de la Turquie au sein de l'OTAN.
D'autres députés ont souligné qu'il existe des divergences entre les alliés de l'OTAN sur les questions de défense, mais que rester unis est nécessaire pour garantir une paix durable en Ukraine. Ils ont également souligné la situation sécuritaire difficile en Méditerranée et dans les Balkans occidentaux.
Concernant le renforcement de l'industrie militaire, les députés se sont interrogés sur la manière d'éviter les doubles emplois dans la production militaire ainsi que d'accélérer le développement des armes. Plusieurs députés ont soulevé la question de la nécessité de lutter contre les menaces hybrides, notamment sur le flanc oriental de l'Europe et dans les Balkans occidentaux.
Vous pouvez revoir l'intégralité du débat ici.
Contacts :
Pour en savoir plus
- La commission des affaires étrangères
- La sous-commission de la sécurité et de la défense
- La délégation du Parlement européen pour les relations avec l'Assemblée parlementaire de l'OTAN
- Roberta Metsola, présidente du Parlement européen, rencontre Mark Rutte, secrétaire général de l'OTAN (vidéo)
- Extraits vidéo de l'échange de vues avec Mark Rutte, secrétaire général de l'OTAN
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