Santé
La surréglementation de l'UE freine l'innovation dans le domaine des biotechnologies

Dans son récent discours, le commissaire Várhelyi revendiqué Les biotechnologies, parmi d'autres secteurs innovants, contribueront à une Europe plus innovante. Cette ambition s'inscrit dans la volonté de longue date de l'Union européenne d'être compétitive sur le marché mondial en tant qu'innovateur clé. Cependant, l'UE a une longue tradition de surréglementation de son marché, ce qui conduit les marchés américain et chinois à toujours avoir une longueur d'avance. La nouvelle loi sur les biotechnologies pourrait-elle changer la donne ?, écrit Ricardo Filipe.
Várhelyi affirme que la combinaison de la biotechnologie avec l'IA et des données médicales partagées anonymes via les espaces européens de données de santé peut avoir un potentiel énorme qui est presque prophétique, permettant une réduction significative des ressources humaines et des conjectures dans les soins médicaux, réduisant potentiellement le coût des soins de santé et permettant une plus grande utilisation de la médecine préventive tout en apportant des avantages révolutionnaires à l'agriculture et à la production industrielle.
L'Union européenne est connue pour son approche réglementaire stricte, notamment en ce qui concerne les technologies émergentes. Si l'objectif est de protéger les consommateurs et de garantir des normes éthiques, une réglementation excessive freine souvent l'innovation, retarde les progrès et place les entreprises européennes en situation de désavantage concurrentiel.
L'un des exemples les plus significatifs est l'approche de l'UE en matière d'intelligence artificielle. Tout en visant à prévenir les risques, la loi sur l'IA impose de lourdes contraintes de conformité aux entreprises, ralentissant ainsi le développement de l'IA en Europe. Parallèlement, les entreprises américaines et chinoises sont confrontées à des difficultés. moins restrictions, leur permettant d’avancer rapidement.
La réglementation ne devrait exister que lorsqu'elle apporte une amélioration claire et démontrable de notre qualité de vie. Bruxelles, malheureusement, tombe trop souvent dans le piège d'une réglementation « précautionnelle », où la crainte des risques extrêmes conduit à une réglementation excessivement prudente qui freine l'innovation et la croissance. Les biotechnologies ont un impact sur des domaines essentiels à notre vie quotidienne, tels que la santé, l'agriculture et l'industrie. L'UE devrait s'effacer et laisser l'innovation opérer sa magie.
En agriculture, la biotechnologie promet des alternatives efficaces et rentables aux produits chimiques du passé. Cela nous permettrait de trouver des produits biologiques capables de remplacer les pesticides nocifs, d'obtenir des aliments qui se conservent plus longtemps naturellement et peuvent pousser dans des conditions climatiques plus difficiles, ou encore d'offrir des aliments offrant une nutrition beaucoup plus complète.
Dans le domaine de la santé, la biotechnologie peut contribuer à personnaliser la médecine et à éradiquer des maladies graves comme le cancer et le VIH. Il est possible de remplacer un cœur défaillant par une réplique identique, de sauver son enfant de maladies héréditaires avant même qu'elles ne se manifestent, et même de rendre les médicaments moins chers et plus efficaces. Parmi les utilisations précédentes de la biotechnologie, on peut citer les vaccins à ARNm, qui ont permis de produire un vaccin contre la pandémie de COVID-19 en un temps record, malgré leur gestion controversée par les gouvernements.
Dans l'industrie, la biotechnologie peut résoudre bon nombre de nos problèmes de pollution actuels, tout en rendant les produits plus respectueux de notre portefeuille. Elle peut transformer nos plastiques en produits biodégradables, produire du carburant propre et bon marché pour votre voiture, et même transformer vos déchets quotidiens en énergie.
C’est une vision merveilleuse de l’avenir de tout individu en Europe, mais avec la réglementation européenne actuelle, nous trouverons plus probablement ces innovations aux États-Unis ou en Chine, laissant l’Europe derrière dans la course à l’innovation.
La loi européenne sur les biotechnologies promet de renforcer l'innovation, des chercheurs aux utilisateurs finaux, de créer des voies réglementaires cohérentes et de bâtir la prochaine génération d'écosystèmes biotechnologiques. C'est un objectif ambitieux qui promet un avenir plus favorable pour la biotechnologie en Europe, mais la lourdeur bureaucratique de l'Union européenne demeure une menace constante.
S'il est important de préserver le choix des citoyens européens, il est essentiel que les technologies innovantes soient capables de prendre des risques. Sinon, elles consacreront moins de temps à la réalisation et à la mise en œuvre de changements bénéfiques pour notre qualité de vie, et plus de temps à se frayer un chemin dans les méandres bureaucratiques. Mieux vaut attendre l'apparition d'un problème et réglementer si nécessaire, plutôt que de réglementer préventivement pour contrer tous les effets négatifs imaginables. Ainsi, les avancées seront plus substantielles et les garanties plus efficaces.
La loi sur les biotechnologies doit devenir un guide pour l'innovation en Europe. L'UE doit trouver des moyens de simplifier la réglementation sur les biotechnologies et autres technologies de pointe afin que les innovateurs, les entrepreneurs et les particuliers puissent coopérer et bénéficier des merveilles du XXIe siècle.
Ricardo Filipe est un membre de Jeunes Voix Europe basé au Portugal et écrivain sur la politique et les politiques.
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